Extremely Short, un court métrage très court mais intense

Alors que le festival de Cannes vient d’attribuer une palme d’honneur à la licence Ghibli, le japonais Koji Yamamura présente son court métrage Extremely Short. Un film très court mais qui laisse une empreinte très grande.

 

Extremely Short, un court métrage de Koji Yamamura

C’est le plus court mais le plus intense des courts métrages. Voilà ce qui le démarque de ses dix rivaux sélectionnés par la quinzaine des cinéastes à Cannes. Jeudi 23 mai, à l’intérieur du théâtre de la Croisette, était projeté Extremely Short, le nouveau court métrage d’animation de Koji Yamamura. 

Comme l’indique le titre, il est extrêmement court puisqu’il ne dure que 5 minutes, générique compris. Le narrateur, à la recherche de la chose la plus courte à Tokyo, entend la syllabe “Da”, prononcée par un homme dans son dernier souffle. Il raconte alors la vie de ce dernier à travers ce son si court mais que l’on retrouve partout dans la langue japonaise.

Le film s’appuie sur une nouvelle poétique de Hideo Furukawa, qui a participé au projet et a la double-casquette de scénariste et narrateur. Sa collaboration avec le réalisateur permet de combiner animation et poésie, sur le fond comme sur la forme. Koji Yamamura a en effet réalisé ses dessins à la main, sans brouillon ni storyboard, afin de garder une certaine spontanéité. La voix du narrateur balance les mots, comme le vieillard dans son dernier souffle, et accompagne les mouvements du personnage qui se transforme constamment.

l’animation japonaise à l’honneur

Les studios Ghibli ont remporté une palme d’honneur le 20 mai. Cet hommage était exceptionnel car c’est la première fois que les studios mais aussi musée et parc Ghibli remportaient un prix. Même si l’animation japonaise était honorée lors de cette édition du festival de Cannes, Koji Yamamura n’a malheureusement pas été récompensé pour Extremely Short. Pourtant, par le passé, il avait remporté plusieurs prix dont le Grand Prix du festival international du film d’animation d’Annecy pour son film Le Mont Chef (titre original : Atama Yama).

Lucile Danjou