« Mommy », tempête des sentiments sur la croisette

Dolan se présente à cette 67 ème cérémonie, avec un petit bijou en compétition pour la palme d’Or. A, à peine 25 ans, il joue déjà dans la cour des grands avec d’autres réalisations telle : « J’ai tué ma mère ». La montée des marches est un succès pour l’équipe, à la hauteur de leur travail.

Lorsque le film se termine, l’ambiance dans la salle est plus « à vos mouchoirs » qu’autre chose. Une histoire en apparence telle des mélodrames familiaux mêlés de conflits entre parents et enfants. Là, nous avons assisté à bien plus. Est-ce la technique de cadrage? Le script? Le jeu des acteurs? A vrai dire, un peu de tout ça, et bien plus…

Par ce film en compétition, Xavier Dolan offre au public un cadeau précieux, qui a la force de nous faire passer d’un sentiment à un autre, en un rien de temps. C’est sous le portrait d’une mère déchirée entre la sécurité de son fils et son amour pour lui, et un fils au comportement instable, que l’histoire prend place au Canada. Diane retrouve son fils et c’est tout son quotidien qui se trouve bouleversé, entre le bohneur de se retrouver et la tristesse des durs moments à vivre. Tantôt des moments de paix et joie intense, et un instant plus tard, la folie sous toutes ses formes apparait : cris, violences, insultes, pleurs… Comme un fil suspendu, le spectateur ne sait jamais où et comment l’action va prendre place. Face aux réactions inattendues de Steeve, c’est un troisième personnage principal qui va apporter à la famille un peu de stabilité. Passer d’une extrême à l’autre : voilà le défi que s’est lancé ce jeune réalisateur.

Un bijou cinématographique ponctué d’humour, simplicité, légèreté, et surtout, vibrant.

L’auteur met tout le monde d’accord : à eux la Palme d’Or!

 

Audrey et Marine L