Cannes 2024 : quels sont les 11 films sélectionnés pour la Semaine de la Critique ?

Semaine de la Critique
extrait de : https://www.cannes-festivals.com/festivals/semaine-de-la-critique

La Semaine de la Critique, section parallèle du Festival de Cannes dédiée aux premiers longs métrages de cinéastes du monde entier, a dévoilé aujourd’hui sa sélection pour l’édition 2024. Connue pour mettre en lumière de nouveaux talents et des films audacieux, cette section est très attendue par les cinéphiles du monde entier.

Pour établir la sélection, 1050 longs métrages et 2150 courts métrages ont été visionnés. A l’arrivée, seul 7 longs métrages ont été sélectionnés pour être en compétition et la sélection des 13 courts métrages en compétition sera annoncée le 18 avril prochain

Un jury prestigieux pour décerner les prix

Après Audrey Diwan, c’est le réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen qui présidera le jury de cette 63e Semaine. Le jury sera aussi composé de personnalités reconnues du monde du cinéma tels qu’Alba Baptista, actrice portugaise, Ladj Ly, réalisateur français, Maha Haj, réalisatrice palestinienne, Michel Merten, directeur de la photographie belge, Pierre-Simon Gutman, critique de cinéma français.

Le jury aura la lourde tâche de décerner les prix de la Semaine de la Critique, dont le Prix France 2, le Prix Fondation Louis Roederer et le Prix Nespresso.

Tous les longs métrages sélectionnés :

Comme l’an dernier, avec Ama Gloria et La Fille de son père, la France sera à l’honneur au début et à la fin, avec comme film d’ouverture « Les Fantômes » de Jonathan Millet (France) et en Clôture « Animale » d’Emma Benestan (France)

En Compétition :

  • Baby de Marcelo Caetano (Brésil)
  • Blue Sun Palace de Constance Tsang (États-Unis)
  • Julie zwijgt / Julie Keeps Quiet de Leonardo Van Dijl (Belgique)
  • Locust de Keff (Taïwan)
  • La Pampa d’Antoine Chevrollier (France)
  • Rafaat einy ll sama / The Brink of Dreams de Nada Riyadh & Ayman El Amir (Égypte)
  • Simon de la montaña / Simon of the Mountain de Federico Luis (Argentine)

Séances spéciales :

  • La Mer au loin de Saïd Hamich Benlarbi (France)
  • Les Reines du drame d’Alexis Langlois (France)

Il est important de noter que la sélection des courts métrages sera annoncée le jeudi 18 avril, et que de nombreux événements spéciaux et rencontres sont également prévus tout au long de la Semaine et serons annoncer dans les prochaines semaines. Je vous conseil sont de rester a l’écoute pour ne rien  manquer de la programmation de la Semaine de la Critique 2024 !

Décrypter les différentes sélections du Festival de Cannes

Le Festival de Cannes, créé en 1946, est une véritable institution culturelle qui, chaque année, rassemble les plus grands noms du 7e art et révèle au monde entier les talents de demain. Né dans l’après-guerre, il a joué un rôle crucial dans la reconstruction d’une Europe dévastée et dans la promotion d’un cinéma humaniste et engagé. Au fil des décennies, le Festival de Cannes a su s’adapter aux mutations du cinéma et de la société. Aujourd’hui, cela se ressent a travers les différentes sélections officiels et parallèles qui, chacune avec leurs critères mettent en avant des films d’un genre ou d’une thématique particulière. Pour vous aider, voici un guide des différentes catégories de sélections du Festival de Cannes :

La sélection officielle du festival de Cannes :

1. La catégorie « en compétition » du Festival de Cannes :

La catégorie « en compétition » est la plus prestigieuse et la plus médiatiser du Festival de Cannes. Elle existe depuis la création du festival et est devenu le cœur même du festival, attirant l’attention des cinéastes, des acteurs, des critiques et des cinéphiles du monde entier. Les films sélectionnés pour cette compétition sont généralement des œuvres d’auteurs renommés, mais aussi des réalisateurs émergents, représentant une diversité de styles, de genres et de nationalités.

La sélection des films en compétition est effectuée par le comité de sélection du Festival de Cannes, qui examine des centaines de soumissions chaque année. Les critères de sélection
comprennent la qualité artistique, l’originalité, la pertinence sociale et politique, ainsi que la représentation de la diversité culturelle. Les films sélectionnés sont ensuite projetés lors du festival devant un jury international composé de personnalités du monde du cinéma, qui décerne les prix.

La Palme d’Or est le prix le plus prestigieux décerné dans la catégorie « en compétition », mais il existe également d’autres prix, tels que le Grand Prix, le Prix du Jury, le Prix de la Mise en Scène, la palme d’or du court métrage et divers prix d’interprétation (meilleur acteur, meilleure actrice, meilleur scénario, caméra d’or). Généralement, la compétition officielle comprend une vingtaine de films parmi des centaines de candidature.

2. La catégorie « hors compétition »; du Festival de Cannes :

La catégorie « Hors compétition »; du Festival de Cannes est une section spéciale qui met en lumière des films qui, bien que n’étant pas en compétition pour les principaux prix, sont néanmoins jugés dignes d’être présentés lors du festival en raison de leur qualité, de leur pertinence ou de leur importance historique.

Cette section a été créée pour permettre la diffusion de films qui, pour diverses raisons, ne sont pas soumis à la compétition officielle, mais qui méritent tout de même une visibilité sur la scène internationale offerte par le Festival de Cannes.

Les films sélectionnés dans la catégorie cette sélection peuvent être des œuvres de réalisateurs établis ou de nouveaux talents, des documentaires, des films expérimentaux, des rétrospectives ou des hommages à des personnalités du cinéma. Ils peuvent également inclure des productions plus commerciales ou des films présentant un intérêt culturel particulier.

Les critères de sélection pour cette section sont moins rigoureux que pour la compétition
principale, mais les films choisis doivent toujours répondre à des standards de qualité élevés et contribuer à l’enrichissement de la programmation du festival. Au fil des ans, la catégorie « Hors compétition »; du Festival de Cannes est devenue une partie intégrante de l’événement.

Dans cette catégorie, se trouve plusieurs sélections :

A) La catégorie « Un certain regard » :

Cette catégorie a été créé en 1978. Elle est née du désir des organisateurs du festival de diversifier leur programmation et de donner une visibilité à des films qui, bien que peut-être moins conventionnels, sont souvent porteurs de nouvelles idées et de nouvelles formes d’expression cinématographique.

La sélection des films pour « Un Certain Regard » est réalisée par le comité de sélection du
Festival de Cannes, qui recherche des œuvres qui se distinguent par leur originalité, leur
esthétique, leur contenu thématique ou leur approche artistique.

Cette sélection met en avant des films audacieux et originaux, souvent issus de la jeune
création cinématographique. Elle présente environ 20 films, favorisant la découverte de
nouveaux talents et de nouvelles voix du cinéma.

Bien que la Palme d’Or soit décernée dans la compétition principale, « Un Certain Regard »;
possède également son propre prix, appelé le Prix Un Certain Regard, qui récompense le
meilleur film de la section. En plus de ce prix, d’autres récompenses honorifiques peuvent être décernées à des films ou à des artistes individuels pour leur contribution exceptionnelle tels que le prix du Jury, le Prix de la mise en scène, le Prix de la liberté etc…

Au fil des ans, « Un Certain Regard »; est devenu une plate-forme importante pour la découverte de nouveaux talents et pour la célébration de la diversité et de l’innovation dans le cinéma mondial. De nombreux films présentés dans cette section ont ensuite connu une reconnaissance internationale.

B) La catégorie « Séances de Minuit » :

Lancée en 1978, la section « Séances de Minuit »; s’est progressivement affirmée comme une vitrine pour des films qui défient les conventions narratives et esthétiques. Les films sélectionnés peuvent inclure des œuvres de genres tels que l’horreur, la science-fiction, le thriller, l’animation, ou tout autre style qui ne trouve pas nécessairement sa place dans les catégories traditionnelles du festival.

La sélection des films pour les « Séances de Minuit »; est également effectuée par le comité de sélection du Festival de Cannes, qui recherche des productions innovantes et provocantes
susceptibles de captiver le public nocturne du festival. Ces films sont souvent projetés tard dans la nuit, créant une atmosphère unique et propice à l’exploration de nouveaux territoires cinématographiques. Elle présente environ 5 films, pour un public amateur de sensations fortes et d’expériences cinématographiques hors du commun.

Au fil des ans, les « Séances de Minuit »; ont accueilli des œuvres cultes et des réalisateurs emblématiques, contribuant à élargir la diversité des films présentés lors du Festival de Cannes.

C) La catégorie « Cannes Première » :

La catégorie « Cannes Première »; est une section relativement récente du Festival de Cannes.
Introduite en 2018, cette section a été créée dans le but de mettre en lumière des films
d’importance artistique qui n’ont pas été sélectionnés pour la compétition officielle, mais qui méritent néanmoins une reconnaissance internationale.

Les films présentés dans la catégorie « Cannes Première »; peuvent être des premières
mondiales, internationales ou européennes, souvent des blockbusters ou des films attendus par le grand public. Elle propose environ 10 films, pour un public cinéphile avide de découvertes et de divertissement.

« Cannes Première »; ne décerne pas de prix spécifiques, mais les films sélectionnés peuvent
bénéficier d’une exposition médiatique importante et attirer l’attention des distributeurs, des producteurs et du public présent au festival.

Les sélections parallèles du festival de Cannes

1. La semaine de la critique :

La semaine de la critique a été créée en 1962 par le Syndicat français de la critique de cinéma, en réponse à la volonté de promouvoir de nouveaux talents émergents et des films innovants.

La Semaine de la Critique se distingue par son indépendance par rapport au Festival de
Cannes, bien qu’elle se déroule en même temps et dans le même lieu. Son objectif est de
découvrir des cinéastes prometteurs et de les soutenir dans leurs débuts.

Au fil des ans, la Semaine de la Critique est devenue une plateforme de choix pour les
cinéastes émergents, offrant une programmation éclectique et audacieuse. De nombreux
réalisateurs renommés ont fait leurs débuts dans cette section avant de connaître le succès à l’échelle internationale. Des films emblématiques tels que « La Haine »; de Mathieu Kassovitz, »Respiro » d’Emanuele Crialese, ou encore « Monsieur Lazhar » de Philippe Falardeau ont été présentés à la Semaine de la Critique avant de connaître une reconnaissance mondiale.

En plus des projections de films, la Semaine de la Critique propose également des rencontres, des tables rondes et des événements spéciaux visant à favoriser les échanges entre les cinéastes, les professionnels de l’industrie et le public. Elle contribue ainsi à enrichir le paysage cinématographique mondial en mettant en lumière des voix originales et des visions nouvelles.

2. La Quinzaine des Réalisateurs :

La Quinzaine des Réalisateurs est une section qui a été créée en 1969 en réaction à l’annulation du festival de cette année-là, suite aux événements de mai 1968 en France. Elle est née de la volonté de cinéastes et de membres du Syndicat français de la critique de cinéma de proposer une alternative aux sélections officielles de Cannes, en mettant en avant des films audacieux, novateurs et souvent en marge des productions commerciales.

La Quinzaine des Réalisateurs a rapidement gagné en prestige et en importance, devenant une vitrine essentielle pour les cinéastes indépendants du monde entier. Elle se démarque par sa liberté de programmation et sa volonté de soutenir des films souvent moins conventionnels que ceux présentés dans la sélection officielle. Elle accueille des longs métrages, des courts métrages, des documentaires et des films d’animation, offrant ainsi une diversité de formes et de genres cinématographiques.

Au fil des décennies, la Quinzaine des Réalisateurs a contribué à lancer la carrière de
nombreux réalisateurs tels que Martin Scorsese, Werner Herzog, Jim Jarmusch, Spike Lee, Ken Loach, et bien d’autres. La Quinzaine des Réalisateurs organise aussi des tables rondes, des débats et des rencontres avec les réalisateurs tout au long de la manifestation.

3. L’ACID (Association pour la Diffusion, l’Information et la Cinématographie) :

L’ACID est une organisation créée en 1992, qui vise à promouvoir la diffusion des films indépendants et à soutenir les cinéastes émergents.

L’ACID a été fondée par un groupe de cinéastes, de producteurs et de distributeurs engagés,
désireux de trouver des moyens alternatifs de diffuser leurs films et de toucher un public plus large. Ils ont mis en place une programmation annuelle de films indépendants, sélectionnés pour leur qualité artistique et leur originalité, et les ont présentés dans différentes salles de cinéma à travers la France.

En 1993, l’ACID a établi un partenariat avec le Festival de Cannes pour présenter une
sélection de films indépendants dans le cadre du festival. Chaque année, l’ACID propose une
programmation de longs métrages, de courts métrages et de documentaires, reflétant la
diversité des voix et des visions des cinéastes indépendants. Les films sélectionnés sont
souvent caractérisés par leur engagement social, leur audace formelle et leur exploration de sujets souvent négligés par le cinéma commercial.

En plus de sa présence à Cannes, l’ACID organise des projections tout au long de l’année,
dans des salles de cinéma indépendantes en France et à l’étranger, ainsi que des événements spéciaux pour favoriser les échanges entre les cinéastes, les professionnels de l’industrie et le public.

4. Les séances spéciales :

Les séances spéciales font partie intégrante de la programmation du Festival de Cannes depuis sa création en 1946. Cette catégorie regroupe des projections d’événements spéciaux, tels que des documentaires, des restaurations de films anciens ou des hommages à des personnalités du cinéma.

Les séances spéciales sont généralement accompagnées de présentations spéciales, de discussions ou de rencontres avec les réalisateurs, les acteurs ou d’autres personnalités liées au film, offrant ainsi au public et aux professionnels du cinéma l’occasion d’approfondir leur compréhension des œuvres présentées.

Les autres sélections présentes au festival de Cannes

1. Le Cinéma de la Plage

La « Cinéma de la Plage »; est une initiative du Festival de Cannes qui permet au public de profiter de projections gratuites de films en plein air sur la plage pendant la durée du festival. Cette manifestation a été créée en 2003 dans le but d’ouvrir le festival au grand public et de créer une expérience cinématographique unique et accessible à tous.

Chaque soir pendant le festival, des milliers de spectateurs se rassemblent sur la plage pour regarder des films projetés sur un écran géant, souvent accompagnés de rencontres spéciales avec des cinéastes, des acteurs ou des professionnels de l’industrie. Les projections sont variées, allant de grands classiques du cinéma à des films contemporains, en passant par des documentaires et des productions indépendantes.

L’ambiance décontractée et festive de la Cinéma de la Plage en fait l’un des événements les
plus populaires du Festival de Cannes, offrant aux festivaliers et aux habitants de la région une occasion de célébrer le cinéma sous les étoiles.

En plus des projections de films, la Cinéma de la Plage propose souvent des événements
spéciaux, tels que des concerts, des performances artistiques et des soirées thématiques,
contribuant ainsi à créer une atmosphère festive et conviviale.

2. Le Jeune Public :

La sélection « Le Jeune Public »; au Festival de Cannes est une initiative qui vise à promouvoir des films destinés spécifiquement aux enfants et aux jeunes spectateurs. Cette section a été introduite en 2010 dans le cadre du Marché du Film du Festival de Cannes, en partenariat avec l’Institut français, avec pour objectif de mettre en avant des films de qualité pour un public jeune.

La sélection « Le Jeune Public »; comprend une variété de genres cinématographiques, tels que des films d’animation, des films familiaux, des documentaires et des adaptations de livres pour enfants. Ces films sont sélectionnés pour leur capacité à divertir, éduquer et inspirer les jeunes spectateurs, tout en abordant des thèmes pertinents et accessibles à un public plus jeune.

3. La sélection « Cannes Classics » :

La sélection « Cannes Classics »; est une section spéciale du Festival de Cannes qui met en
lumière des films restaurés, des chefs-d’œuvre du passé et des documentaires sur le cinéma.
Cette section a été créée en 2004 dans le but de célébrer le patrimoine cinématographique
mondial, de restaurer des films emblématiques et de les présenter à un nouveau public.

En plus des projections de films, « Cannes Classics »; propose également des événements spéciaux tels que des rencontres avec des cinéastes, des débats, des tables rondes et des séances de questions-réponses, offrant ainsi aux festivaliers et aux professionnels de l’industrie l’occasion d’approfondir leur compréhension des films présentés et de leur contexte historique.

« Cannes Classics »; contribue à sensibiliser le public à l’importance de préserver le patrimoine cinématographique mondial, à promouvoir la restauration des films anciens et à célébrer la richesse et la diversité du cinéma à travers les âges. Cette section spéciale du Festival de Cannes permet également de rendre hommage aux grands réalisateurs, acteurs et techniciens qui ont contribué à façonner l’histoire du cinéma.

On peut donc voir qu’à travers toutes cette diversité de sélections témoigne, chaque genre de cinéma est représenté. De plus, cette diversité prouve l’engagement du Festival de Cannes à promouvoir la richesse et la pluralité du cinéma à travers le monde.

 

Titane de Julia Ducournau : entrée imposante du film de genre à la française

En 2016 était projeté pour la première fois, alors en compétition sur les listes de la Semaine de la Critique, Grave de Julia Ducournau, qui fit l’effet d’une bombe dans le paysage des films de genre français. Cinq ans après, la réalisatrice (l’une des seules en compétition) s’apprête à dévoiler Titane ce 14 juillet, cette fois en compétition officielle. Le résumé ? « Titane : Métal hautement résistant à la chaleur et à la corrosion, donnant des alliages très durs, souvent utilisé sous forme de prothèses en raison de sa biocompatibilité. »

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Once Upon a Time in… Cannes

Once Upon a Time in… Cannes

Quentin Tarantino à Cannes - Photo Patrice Lapoirie
Après « Inglourious Basterds » et « Django Unchained », c’est dans un vibrant hommage à l’industrie du rêve que Tarantino s’approprie l’histoire et la revisite à l’écran.

 

« J’aime le cinéma. Vous aimez le cinéma. »,

c’est ainsi que débute la lettre ouverte que le réalisateur Quentin Tarantino a diffusé sur les réseaux sociaux.

Je suis très heureux d’être à Cannes pour montrer Once Upon A Time In Hollywood avec le public du festival. Les acteurs et l’équipe ont travaillé dur pour créer quelque chose d’original, et je demande juste que tout le monde évite de révéler quoi que ce soit qui empêche les futurs spectateurs de vivre la même expérience devant le film ».

 

Dans une narration décousue, à l’ère des mouvements hippies et des ignominies de la communauté Manson, il nous conte le récit d’un acteur médiocre d’une série télévisée de western en quête de sa reconnaissance d’antan.

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It Must Be Better Than Heaven

It Must Be Better Than Heaven

Quand nous sommes arrivés à Cannes, nous avons laissé une chance à la ville de se présenter.

La première impression qui a imprégné ma rétine était bien naturellement la mer. Mais aussi cette ville maritime, qui s’anime une fois par an, lorsque son coeur bat au rythme du cinéma.

Normalement, elle ressemble plutôt à ça :

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Hommage au Nanar

Hommage au Nanar

En route pour le Festival de Cannes, l’équipe Clap 8 a souhaité rendre hommage à une catégorie de film bien particulière. Des films qu’on a peu de chance de croiser sur l’emblématique tapis rouge : les Nanars.

Autour du Nanar, les avis divergent

Dans le monde du 7e art, il a ses adeptes, et ses détraqueurs. Certains vous en parlerons amusés, à la sortie d’une séance de ciné où ce film si mauvais a fini pour cette même raison par les faire pleurer de rire. Cette projection qui séduit par ses défauts, qui en devient pour le moins comique, à la différence du « navet », un film aussi fade que le légume qui porte le même nom.

Les plus sceptiques, eux, refuseront de parler du Nanar comme d’une catégorie cinématographique, trop vulgaire selon eux pour mériter une place à part entière dans le monde du grand écran. En partance pour Cannes, la croisette et le tapis rouge, l’équipe Clap 8 tenait à vous parler de ces films qui ne raflent pas souvent les palmes du Festival.

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He Cannes do it ! -Interview de Simon Chevalier – #2

Comme promis, c’est à Cannes que je retrouve Simon Chevalier le samedi 19 Mai sur un des balcons du Palais destinés aux interviews, pour nous faire part de son bilan : a-t-il réussi à respecter ses objectifs ? Quels ont été les films marquants selon lui ? Vous saurez ainsi les opinions et le regard d’un passionné du 7ème art sur la 71ème édition du festival de Cannes.
Wendy Hajnala

« Noire n’est pas mon métier » – libérer toutes les paroles

noire n'est pas mon métier - montée des marches
©ParisMatch

Chloé et moi avons rencontré les 16 comédiennes à l’origine de l’ouvrage « Noire n’est pas mon métier ».

Après avoir monté les marches du Palais des Festivals, le collectif organisait une séance de dédicace dans un hôtel de luxe cannois. L’occasion d’aborder la question des discriminations raciales au sein du cinéma français.

Intervenantes : Assa Sylla, Shirley Souagnon, Firmine Richard et Rachel Khan

La montée des marches: entre stress et paillettes

Crédit photo: Emilie Delaunay

La montée des célèbres marches rouges était sur ma bucket list de ce séjour et la majorité d’entre nous a pu atteindre cet objectif vendredi 18 mai, lors d’une représentation supplémentaire de Solo : A Star Wars Story. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le stress l’a quelque peu emporté sur les paillettes. Récit

Jeudi 17 mai, matin. Je commençais à désespérer de n’avoir encore reçu aucune invitation pour les projections du soir jusqu’à ce qu’on nous annonce qu’une séance supplémentaire venait d’être ajoutée pour Solo : A Star Wars Story le lendemain en soirée. Ni une, ni deux, je saute sur mon téléphone afin de demander une invitation, même si j’avais déjà vu le film deux jours auparavant. J’ai tout de même hésité quelques minutes, craignant de prendre la place de quelqu’un qui aurait réellement souhaité assister à cette projection mais l’envie de monter les marches était bien trop forte, j’aurais vraiment été déçue de repartir de Cannes sans avoir accompli cet objectif. C’est donc un peu anxieuse que je surveillais le fameux e-mail me confirmant mon invitation, mes compatriotes de séjour l’ayant déjà tous reçu très rapidement. Le verdict tombe environ une heure plus tard : mon invitation est validée. C’est donc toute excitée que je me précipite retirer le précieux sésame au palais des festivals et que j’ai commencé à me préparer mentalement à mon petit moment de gloire.

Vendredi 18 mai, après-midi. Tout était prévu. Nous devions assister à la cérémonie de clôture de la catégorie Un Certain Regard à 16h30, avec une fin estimée environ deux heures plus tard, puis je devais remonter à l’hôtel me préparer pour le grand soir. Avec une invitation pour 22h30, cela semblait plus que jouable mais tout ne s’est pas réellement passé comme prévu … Après la projection, nous nous apprêtions à aller acheter un petit encas avant de remonter à l’hôtel lorsque l’une d’entre nous se rend compte qu’elle a oublié son téléphone dans la salle de projection. S’en suivent alors vingt minutes de stress et d’angoisse avant l’heureux dénouement : le précieux fut retrouvé. Nous repartons donc en quête d’un repas sur le pouce avec près de 30 minutes de retard sur notre planning, ce qui a commencé à fortement me stresser je dois l’avouer. J’avais imaginé cette préparation joyeuse, entre filles, chacune s’occupant des cheveux et du maquillage de l’autre. A la place, j’ai pris la douche la plus rapide de ma vie, enfilé ma robe sans même prendre le temps de m’admirer dans le miroir, abandonné le fait de retoucher mon maquillage et essayé de me concentrer sur mes cheveux que je souhaitais onduler pour ce grand moment. Ma coiffure ne sera plus que néant avant même notre départ de l’hôtel. C’est donc dépitée et déçue de cette préparation plus qu’expédiée que je redescends avec mes collègues de voyage en direction du palais des festivals.

22h. Le fameux moment approche. Nous attendons, nos invitations précieusement à la main, afin d’entrer dans le Théâtre Lumière. Je commence à être impressionnée à la vue des photographes et des spots lumière. En arrivant près du but, je me rends compte que nous ne passerons pas devant les photographes, ce qui contribue grandement à me détendre. Quelques minutes plus tard, l’agent nous donne le feu vert, c’est parti : les marches sont à nous pour les prochaines secondes. Car oui, ce moment se compte en secondes tant il est bref … Je suis au summum de la concentration : un pied devant l’autre, doucement mais sûrement, le bas de la robe dans la main afin de ne pas trébucher. Dix secondes plus tard, je suis en haut, fière que tout se soit bien déroulé. On me demande mon invitation et je me sens tout de même un peu comme une célébrité, conduite par une hôtesse à la place attitrée indiquée sur mon invitation. Je m’assois entre deux messieurs vêtus d’élégants smokings et tente de rester digne dans mon siège afin de rester crédible dans ma robe de soirée, mais mes chaussures à talons ont eu raison de moi. Elles ont terminé à terre et moi avachie dans mon siège, comme à mon habitude.

Ces dix secondes de montée des marches auront donc été source de stress pendant toute une journée, la projection aura été la moins confortable de toutes, ayant mal aux pieds et étant serrée dans ma robe, mais je l’ai fait, j’ai monté les marches du célèbre Théâtre Lumière en robe de soirée, et je mesure le privilège que cela a été le temps d’une soirée.

Solo : A Star Wars Story, le début de la fin

Le nouveau volet de la célèbre saga Star Wars est présent hors -compétition pour le 71ème Festival de Cannes. Entre humour, action et amitié, le réalisateur Ron Howard nous plonge dans la genèse de l’un des personnages phares, Han Solo.

On monte à bord du Faucon Millenium, le vaisseau le plus rapide de la galaxie en compagnie du vagabond le plus célèbre de la saga Star Wars. On y fait la rencontre de Chewbacca ainsi que du contrebandier Lando Calrissian. L’épisode se situe après celui de « La revanche des Sith ». On en apprend donc plus sur l’histoire de Han Solo, comme l’origine de son nom.

Aussi marrant qu’attachant, on se replonge facilement dans l’histoire. Accessible à tous, le non-visionnage des anciens épisodes ne dérange en rien la compréhension du film. Malgré tout, pour les adeptes de la franchise, la découverte d’un personnage déjà adulte surprend; la plupart des fans s’attendait sûrement à une histoire commençant dès la plus tendre enfance du personnage, dommage. Aussi, la performance de l’acteur Alden Ehrenreich reste bien loin du personnage originel des premiers films de la saga interprété par Harisson Ford, de par son jeu d’acteur mais aussi par rapport au fait que le premier Han Solo restera toujours en mémoire.

Outre le personnage de Han qui a considérablement rajeuni, de nouveaux venus sont aussi présent tel qu’Emilia Clarke, alias Daenerys Targaryen dans la célèbre série HBO Games of Thrones. Celle-ci incarne le rôle de Qi’Ra, l’amour de jeunesse de Han, pour qui il serait prêt à faire n’importe quoi.

On en apprend d’autant plus sur la relation entre Chewie (alias Chewbacca) et Han Solo, comme le moment de leur rencontre et surtout comment ils ont lié une amitié aussi forte.

Le film peut être comparé à un jeu vidéo. Dès le début, la présence d’effets spéciaux est importante, peut être même un peu trop puisqu’ils sont présents tout le long du film, ce qui fait que l’on en oublie presque le fil conducteur de l’histoire.

Seul petit bémol, n’étant qu’un « spin off » de la saga, nous n’avons pas eu le droit au résumé déroulant de chaque épisode, mais seulement des phrases qui apparaissent sur un écran noir pour nous expliquer l’histoire.

Le film aurait été annoncé comme catastrophique par les studios Disney, il est cependant bien loin de la déception annoncée. On s’attend tout de même à un second volet des aventures de Solo, en espérant que certains points seront améliorés.

Solo
Solo : A Star Wars Story. Crédit: Disney