The Central Park Five : Wilding ?

 

.. Burns est bien évidemment passionné par les droits civils, et il attribue la condamnation du Central Park et l’hystérie entourant le crime, au racisme de la société systématique et généralisée

Auteur du monumental « The Civil war », le documentariste Ken Burns vient de réaliser avec sa fille Sarah Burns (auteur du livre de cette affaire) et David McMahon, « The Central Park five », relatant une terrible erreur d’affaire judiciaire situé à New York en 1989, qui a bouleversé toute l’Amérique à peine sortie du combat contre la ségrégation. La vie et l’entourage de plus précisément, cinq jeunes de 14 à 16 ans, vont être renversés. Réputé grâce à ses documentaires « La guerre civile » ou « La Guerre », l’Américain Ken Burns relate à travers ce film documentaire un combat inéquitable, celui qui oppose le système judiciaire américain à cinq jeunes adolescents noirs et hispaniques, accusés à tort du viol d’une joggeuse à Central Park en 1989, c’est alors que l’on comprend que Ken Burns a abordé en globalité, l’histoire des Etats-Unis sous l’angle de la « race ».  En deux heures denses, le réalisateur retrace les différentes étapes de cette effroyable erreur judiciaire. Les analyses ADN ont beau disculper les accusés les jeunes adolescents, ils seront tout de même condamnés et emprisonnés. Et même les aveux du véritable coupable, quelques années plus tard, ne suffiront pas à faire changer d’avis quelques journalistes aveuglés par leurs préjugés. De nombreux intervenants, des archives éclairantes, pas d’effet superflu : tel est le choix de Ken Burns, qui a co-réalisé ce The Central Park Five (présenté à Cannes en Séance spéciale : « Un certain regard »). Une sobriété du traitement qui n’empêche pas l’émotion. C’est le talent des bons documentaristes de savoir trouver le cinéma, de créer l’information dans le réel. Les réalisateurs ont bénéficiés des services de récits de chaque adolescents qui ont aujourd’hui la trentaine  et qui dessinent leur portraits extraordinairement précis d’eux-mêmes, qui évoquent aussi bien ce qu’était la vie d’un jeune d’Harlem.

Tant d’indignation dans le traitement de ces jeunes new-yorkais, en particulier lors du verdict de la justice, où je ne vous cacherai pas, ont coulé des larmes de colère.