Synopsis détaillé
« The Chronology of Water » suit le parcours bouleversant de Lidia, une jeune femme passionnée de natation, qui grandit dans une famille dysfonctionnelle marquée par l’autorité d’un père violent et l’absence d’une mère aimante. Dès l’enfance, l’eau devient pour elle un refuge, un espace de liberté et de survie face à la douleur et à l’isolement.
Adolescente, Lidia tente de trouver sa place dans un monde qui la rejette, oscillant entre révolte, autodestruction et recherche d’amour. Elle expérimente la sexualité, la drogue et l’alcool, cherchant à fuir ses traumatismes et à se réinventer. Son talent pour la natation lui ouvre brièvement les portes d’une carrière prometteuse, mais ses démons intérieurs la rattrapent et la conduisent à l’échec.
Au fil des années, Lidia traverse des épreuves marquantes : la perte d’un enfant, la rupture avec sa famille, des relations amoureuses toxiques. Pourtant, à travers l’écriture et la création artistique, elle parvient peu à peu à transformer sa douleur en force. Le film alterne entre souvenirs d’enfance, moments de crise et instants de grâce, montrant comment Lidia, malgré les cicatrices, parvient à se reconstruire et à s’accepter telle qu’elle est.
Mon avis
« The Chronology of Water » est un film d’une rare intensité, qui ne fait aucune concession sur la violence émotionnelle et physique de l’histoire qu’il raconte. Dès les premières scènes, le spectateur est confronté à la brutalité du vécu de Lidia, entre traumatismes familiaux, abus, perte et autodestruction. Kristen Stewart, pour son premier long-métrage en tant que réalisatrice, choisit de ne rien édulcorer : le film est cru, frontal, parfois dérangeant, et il faut être prêt à affronter cette noirceur.
Ce n’est pas un film à regarder à la légère. Certaines séquences, même si elles ne montrent jamais l’insoutenable de façon gratuite, mettent profondément mal à l’aise. La douleur, la honte, la rage et la solitude de Lidia sont palpables à chaque instant, et la mise en scène, très sensorielle, nous plonge littéralement dans ses tourments. Il arrive que l’on ressente le besoin de détourner le regard ou de faire une pause (impossible lorsque l’ont est au cinéma mallheureusement), tant la charge émotionnelle est forte.
La narration non linéaire, faite de fragments de souvenirs et de flashbacks, accentue ce sentiment de perte de repères. On est parfois désorienté, balloté d’une époque à l’autre, ce qui peut rendre le film difficile à suivre, mais cela reflète aussi la confusion intérieure de l’héroïne. Ce choix artistique renforce l’immersion, mais il peut déstabiliser les spectateurs non avertis. (j’ai parfois eu du mal a suivre ce qui a rendu quelque moment long)
Il faut donc le dire clairement : « The Chronology of Water » est un film éprouvant, qui peut heurter ou choquer.
