La venue de l’avenir : Un voyage entre passé et présent au cœur d’une famille recomposée

Synopsis

Angèle, jeune femme parisienne, voit sa vie bouleversée lorsqu’elle hérite d’un mystérieux album photo datant de la fin du XIX siècle. À travers ses pages, elle découvre l’histoire oubliée de ses ancêtres et rencontre, dans le présent, des cousins éloignés dont elle ignorait l’existence. Entre la quête de ses origines et la tentative de renouer avec sa mère absente, Angèle se retrouve embarquée dans une aventure où les frontières entre passé et présent s’effacent, révélant des secrets de famille et des liens inattendus. Au fil de souvenirs fragmentés, elle apprend à se construire et à s’ouvrir aux autres, tandis que l’histoire de la photographie et de l’impressionnisme s’invite en toile de fond.

Mon avis : 

Dans « La venue de l’avenir », Cédric Klapisch nous offre un film à la fois ambitieux et touchant, qui s’amuse à brouiller les frontières entre passé et présent. Le scénario, original et bien construit, alterne habilement entre différentes époques grâce à des cuts passé/présent particulièrement bien réalisés. Plutôt que de recourir aux traditionnels flashbacks, Klapisch préfère fragmenter le récit : le passé surgit comme des souvenirs, imprévisibles, donnant au film une dynamique singulière et captivante.

On s’attache rapidement aux personnages, notamment à cette famille recomposée qui apprend à se connaître au fil du récit. Dans le présent, des cousins éloignés tissent des liens, tandis qu’Angèle, l’un des personnages centraux, tente de comprendre la mère qui l’a abandonnée à sa naissance. Cette double quête d’identité lie les récits entre eux tous le long du film.

Certains passages tombent cependant dans le cliché ou la prévisibilité, notamment dans les relations entre les cousins ou dans l’amitié qui se noue entre Angèle et deux jeunes garçons. Malgré cela, le rythme du film est parfaitement maîtrisé et on ne s’ennuie jamais.

Si certains aspects du film manquent de réalisme (notamment la scène dans le salon d’Art impressionniste…), la reconstitution du Paris de la fin du XIXe siècle est particulièrement réussi et très documenté. Les décors et les costumes sont splendides, offrant un véritable plaisir visuel. On y découvre aussi les débuts de la photographie et de l’impressionnisme, des thèmes qui plairons particulièrement aux passionnés d’histoire et d’histoire de l’art.

Le casting est absolument génial, ce qui contribue grandement à la réussite de l’histoire. Mention spéciale à la chanteuse Pomme que j’écoute beaucoup et dont la présence inattendue dans ce type de rôle apporte une fraîcheur supplémentaire au film. Sa performance, tout en sensibilité, est à l’image du film : surprenante et attachante.

Attention toutefois : si vous cherchez un récit strictement rationnel ou réaliste, passez votre chemin !