Summer of Changsha – Liu Yu Tian : Décousu Main

Summer of Changsha – Liu Yu Tian : Décousu Main 

Cette année à Cannes, les films construits de manière binaires, voir dichotomiques comme Nina Wu, ou Parasite, n’ont pas manqués de marquer les festivaliers. Sélectionné au sein d’Un Certain Regard, Summer of Changsha de Zu Feng, moitié polar noir, moitié drame social, ne dérogera pas a la règle sans pour autant ravir l’ensemble de ses spectateurs.

L’inspecteur Bin, interprété par le réalisateur Zu Feng, cherche à quitter ses fonctions policières, mais la procédure s’éternisant, celui ci va se retrouver a enquêter pour une dernière fois sur un sombre meurtre, dont le premier élément est un bras découpé abandonné sous un pont. Le voila donc amené à vivre un autre été à Changsha. L’intrigue se développe autour de l’enquête, de ses suspects, ses victimes, avec son lot de course poursuite et d’interrogatoires, et rythmé par des rebondissements purement policiers. L’auteur passe à coté d’un message politique qui aurait pu être porté a travers la police de Changsha, raisonnant sur l’ensemble de la Chine. Non, le film ne sera pas de cet acabit. Il s’en tiendra seulement a une introduction posant les bases de son énigme. 

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Histoire du cinéma d’Extreme-Orient à Cannes

Histoire du cinéma d’Extrême-Orient à Cannes

Après avoir écumé les archives et palmarès de Cannes, j’ai constaté que l’Extrême-Orient a souvent répondu présent à l’appel du Festival et ce, quasiment depuis le début de l’aventure cannoise. La sélection se voulant éclectique dès le départ, la première édition officielle qui eu lieu en 1946, offrait onze Grand Prix sur près de onze pays : La France, le Danemark, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Inde, l’Italie, le Mexique, la Suède, la Suisse, l’U.R.S.S et la Tchécoslovaquie. Aucun signe des cinéastes d’Asie de l’Est pour cette première Cannoise, mais cela ne saurait tarder.

Le cinéma japonais, première coqueluche du festival

Il faudra attendre six festivals et l’année 1952 pour voir des réalisateurs japonais faire leurs apparitions avec trois films en compétition. Parmi ces trois films, Le Roman de Genji de Yoshimura Kozaburo sera récompensé par le Prix de Photographie et de Composition Plastique. Deux ans seulement séparent le premier prix, du premier film asiatique à décrocher le graal, la Palme d’Or, appelée à l’époque Grand Prix (nommé Palme d’Or en 1955) avec Les Portes de l’Enfer de Teinosuke Kinugasa. Le commencement d’une histoire d’amour entre le cinéma Japonais et le Festival de Cannes se dévoile. Au total, six films récompensés de 1952 à 1961: Tendre et Folle Adolescence et Kagi de Kon Ichikawa, Le Héron Blanc et Les Portes de l’Enfer de Teinosuke Kinugasa, Le Toit du Japon de Sadao Imamura et Le Roman de Genji de Yoshimura Kozaburo. Et pas une miette à se mettre sous la dent pour les contrées voisines.

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