Embarquement Emergency Declaration : MAYDAY MAYDAY MAYDAY

Après le succès de Parasite en 2019, l’acteur Song Kang-Ho fait son grand retour sur la croisette pour cette 74è édition du festival de Cannes. On le retrouve aux cotés de Spike Lee en tant que membre du jury et également à l’affiche du long métrage coréen « Big Sang Seon Eon » (Emergency Declaration), un film réalisé par Jae-rim Han présenté Hors Compétition.

Les spectateurs de la salle des Lumières ont embarqué pour une séance assez riche en émotions. Un film catastrophe qui met en scène une attaque bioterroriste au cours du vol KI501 à destination d’Honolulu. Pendant près de 2h30, nous suivons les histoires parallèles d’un père et de sa fille malade, d’un policier et de sa famille, d’un terroriste calée en biologie, de pilotes de lignes sous pression et enfin de passagers. Tous les personnages sont concernés par cette catastrophe aérienne qui va mettre leur vie en péril.

Pour la petite anecdote, le projet a été produit juste avant la pandémie Covid-19. Pourtant, ce scénario calque curieusement la situation sanitaire actuelle, comme si tout avait été anticipé. Le réalisateur a lui même déclaré  « Je ne pouvais m’empêcher d’être surpris en voyant de mes propres yeux tout ce que j’avais imaginé dans ma tête devenir réalité. »

La problématique est assez évidente, on se demande comment cet avion va bien pouvoir atterrir. Le fil conducteur nous fait voyager, avec la boule au ventre et toute l’angoisse que ressent l’équipage et ses passagers à bord. Tous sont victimes de cette attaque terroriste. Tous sont près à se sacrifier. Nous sommes également concernés par le débat, l’enquête et les enjeux politiques au sol qui divisent les populations. Entre compassion et inquiétude, les scènes de ce long métrage sont réalistes et bouleversantes, nous faisant vibrer du début jusqu’à la fin.

Je regrette cependant une fin un peu trop simple et efficace pour boucler l’histoire, sans réelle prise de risque. Cela reste une très belle découverte, à voir en salle absolument !

 

Une histoire d’amour et de désir : Justesse et poésie sur les bancs de la fac

Mercredi 14 juillet matin, juste après avoir été éclaboussé par l’explosif “Titane” de Julia Ducournau, je traverse la magnifique plage de la Croisette afin de me rendre à ma prochaine projection. Au programme, Une histoire d’amour et de désir de Leyla Bouzid. C’est le second long métrage de la réalisatrice qui est également à l’origine d’ « À peine j’ouvre les yeux » sorti en 2015.  Film clôture de la Semaine de la critique, l’équipe du film, dont la réalisatrice et les acteurs principaux, nous ont fait l’honneur de leur présence avant le début de la projection.

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Haut et Fort : le rap à l’honneur

Jeudi 15 juillet nous avons eu l’honneur d’assister au sein du Grand Théâtre Lumière, à la première du film Casablanca Beats, en français Haut et Fort. Réalisé par Nabil Ayouch, le film nous plonge pendant plus d’une heure et demie au cœur de la jeunesse marocaine, nous dévoilant ainsi les aspirations, les souhaits, les envies et les rêves de jeunes prêts à s’affranchir des codes et traditions qui s’imposent à eux, au travers du hip-hop. Dans cette quête identitaire et cette découverte du monde qui les entoure, ils sont accompagnés d‘Anas, rappeur déchu, embauché en tant que professeur au sein du centre culturel du quartier populaire de Casablanca : Sidi Mounem.

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Les Olympiades, des frissons mais pas de prix.

Dernier né du multirécompensé Jacques Audiard, Les Olympiades nous emmène dans l’intimité de quartes personnages et leurs amours modernes. Si on pensait avoir fait le tour du sujet de la rencontre et de l’histoire d’amour, Audiard nous montre qu’avec un regard tendre et des personnages dans l’air du temps, il reste encore des choses à dire.

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Revolution of Our Times : Manifeste pour Hong Kong

Un mois après la fermeture, ordonnée par les autorités sous couvert de sécurité nationale, de l’Apple Daily, dernier journal pro-démocratie d’Hong Kong, le Festival de Cannes présentait « Revolution of Our Times », un documentaire réalisé par Kiwi Chow et un collectif de hongkongais sur les manifestations hongkongaises de 2019 – 2020 en réaction à la loi autorisant les extraditions vers la Chine. 

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Palme du désordre pour la cérémonie de clôture du Festival de Cannes

Ce samedi 17 juillet, alors que les caméras du monde entier sont braquées sur lui, Spike Lee annonce la gagnante de la palme d’or 30 min trop tôt. Une bourde qui, à l’image de l’ensemble de la cérémonie, semble totalement incontrôlée. 

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Haut et Fort de Nabil Ayouch : La jeunesse marocaine à l’honneur

Quatre ans après « Razzia », film sélectionné au Festival International du Film de Toronto, Nabil Ayouch revient cette année dans la compétition du festival de Cannes avec son film « Haut et fort » (Casablanca Beats). Dans son film, le cinéaste et producteur marocain, a mis l’accent sur la jeunesse marocaine à travers l’art du hip-hop et du rap. Synopsis: un ancien rappeur, Anas, décide d’enseigner le hip-hop dans le centre culturel de Sidi Moumen, arrondissement de l’Est de Casablanca. Il deviendra le professeur d’un groupe de jeunes de quartier.

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Clap 8 – Épisode 2

Le Cineum et Bergman Island réalisé par Mia Hansen-Løve.

Réalisé par Patricia Gonzalez Menjura et la voie off de Aureline Mafuana.

Musique : Creative Commons.

 

Les Intranquilles de Joachim Lafosse : déchirant chant d’amour

La compétition officielle du 74ème Festival de Cannes s’est achevée vendredi 16 juillet avec un film d’une psychologie rare. Les Intranquilles, du belge Joachim Lafosse (Nue-Propriété, L’économie du couple, Continuer…) fut un véritable instant de grâce et une merveilleuse manière de conclure la compétition. Continue reading « Les Intranquilles de Joachim Lafosse : déchirant chant d’amour »