Pour la 76e édition du Festival de Cannes, les réalisateurs italiens sont à la fête en sélection officielle. Cette année, trois films vert blanc rouge concourent pour remporter la Palme d’Or. Une première depuis 2001.
Le cinéma italien rayonne cette année sur la Croisette. Pourtant abonnée aux festivals internationaux, l’Italie n’avait pas été autant représentée au Festival de Cannes depuis 2001. Et pour dire, du 16 au 27 mai 2023, ce sont trois longs-métrages transalpins qui entrent en compétition pour la tant convoitée Palme d’Or, parmi 19 films français et internationaux.
Vers un avenir radieux (Il sol dell’avvenire) de Nanni Moretti
Grand habitué du Festival de Cannes et lauréat de la Palme d’Or avec La Chambre du fils en 2001, le réalisateur italien Nanni Moretti fait son grand retour en compétition officielle avec Vers un avenir radieux (Il sol dell’avvenire), une comédie dramatique et égotiste qui le met en scène aux côtés de Margherita Buy, Silvio Orlando et le français Mathieu Amalric. Tourné aux studios Cinecitta à Rome, le film suit le parcours de Giovanni, un cinéaste renommé qui fait face à des difficultés tant personnelles que professionnelles. Un film introspectif où nostalgie et autodérision s’associent pour décoder avec humour les défis auxquels peuvent être confrontés les cinéastes.
La Chimera d’Alice Rohrwacher
Une autre fidèle de la cérémonie cannoise : Alice Rohrwacher. Grand-Prix en 2014 pour Le Meraviglie et Prix du scénario en 2018 pour Lazzaro Felice, la réalisatrice revient cette année avec La chimera, comédie dramatique profonde qui conte l’histoire d’Arthur, un homme doté du don singulier de sentir le vide, qu’il utilise pour aider ses amis étrusques à voler des tombes. Filmé dans le sud de la Toscane, le film promet une quête de sens poétique avec au casting Josh O’Connor (The Crown) et Isabella Rossellini (La Vie invisible d’Eurídice Gusmão).
Rapito de Marco Bellocchio
Pour clore ce trio prometteur, Marco Bellochio, lauréat de la Palme d’honneur du festival en 2021 aux côtés de Jodie Foster, présente Rapito. Connu pour ses films audacieux et controversés, le réalisateur italien propose en compétition officielle un film inspiré de la célèbre affaire d’Egardo Mortara, petit garçon juif retiré à sa famille en 1858 pour être élevé comme catholique par le Pape Pie IX.