Sept réalisatrices sont en lice cette année pour la Palme d’or, un record !

Sous les feux de Cannes : La montée en puissance des réalisatrices sur la scène cinématographique internationale !

Les Filles d’Olfa, extrait du film de Kaouther BEN HANIA

Le Festival de Cannes a ouvert ses portes ce mardi 16 mai avec la projection de  Jeanne du Barry présenté hors compétition et réalisé par Maïwenn. Cette année un vent de changement souffle sur la croisette avec un record historique : six réalisatrices seront en compétition pour la prestigieuse Palme d’Or contre 14 hommes. Dans l’histoire du festival seules deux femmes ont remporté le trophée : Jane Campion en 1993 avec La Leçon de piano, et Julia Ducournau en 2021 pour Titane.

Nous retrouverons ainsi trois réalisatrices françaises, Catherine Breillat, qui a  réalisé Parfait Amour ! ou encore Romance, présentera son  long-métrage L’Eté Dernier. Justine Triet est de retour en compétition après Sibyl en 2019 elle présente Anatomie d’une chute,  ce drame policier raconte le procès d’une femme, accusée du meurtre de son mari. Catherine Corsini a récemment été ajoutée à la liste avec son film Le Retour, un drame qui se déroule en Corse.

Mais les réalisatrices sont aussi représentées à l’international ! La réalisatrice franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy qui nous présente son tout premier film Banel et Adama, une histoire d’amour idyllique qui sera troublée par des dérèglements aussi bien climatiques que psychiques entre les héros éponymes. 

Première réalisatrice Tunisienne nommée pour l’Oscar du meilleur film étranger avec son film L’Homme Qui Vendait sa peau, Kaouther Ben Hania présente en 2017 La Belle et la Meute dans la section Un Certain Regard en 2017. Cette année, elle foule de nouveau le tapis de Cannes pour présenter son documentaire Les filles d’Olfa. Elles sont accompagnées de la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner,  membre du jury en 2021 qui présentera son thriller Club Zero ainsi que de l’Italienne Alice Rohrwacher Membre du jury de Cannes en 2019 dont le film Les Merveilles a obtenu le Grand Prix en 2014. Elle a été  sélectionnée cette année pour son film La Chimère.

Ainsi nous avons une plus grande parité mais également une plus grande diversité internationale. Une bonne nouvelle pour la lutte en faveur de l’égalité après la déception aux César cette année où seulement  26 % de femmes étaient en lice pour obtenir le trophée tant convoité du cinéma français. Une sous-représentation qui est le reflet des fortes disparités qui persistent au sein de l’industrie cinématographique. Bien que la parité soit encore loin d’être acquise en France et dans le monde, la présence de 7 réalisatrices est le résultat d’efforts soutenus visant à donner à la voix féminine la place qu’elle mérite sur la scène cinématographique. Le collectif 50/50 ou encore le Festival de Film de Femmes de Créteil, incarnent cet engagement et contribuent à promouvoir le cinéma des femmes. En France, plus d’un tiers des films réalisés ont été dirigés par des femmes en 2022 contre 23,6%  en 2018 selon une étude du Centre National du Cinéma (CNC). En 2018, le Festival de Cannes a d’ailleurs signé la Charte pour la parité et la diversité dans les festivals cinéma du collectif 50/50. Dans la lutte pour l’égalité, le festival à également une responsabilité majeure de part son rayonnement dans la culture mondiale. Cette sélection est un pas dans la bonne direction !

Derudder Axelle