Le phénomène Parasite !

Le phénomène Parasite !

Le 8 Avril 2019, une bande-annonce énigmatique mais pas moins attirante est postée sur Youtube. Il semblerait que ce soient les premières images du nouveau long-métrage du coréen Bong Joon-Ho. Jouissant d’une certaine renommé dans le monde du cinéma et étant en compétition officielle à Cannes, le film devient pour beaucoup la plus grosse attente de ce festival (même devant le Once upon a time in Hollywood de Quentin Tarantino).

La bande-annonce

L’ayant vu pour la première fois avec ma sœur, je me rappelle son « J’ai rien compris » juste après la fin de la bande-annonce. C’est là qu’est le premier tour de force de ce film, sa communication. Rien, on ne comprend rien durant un peu plus d’une minute. La seule chose compréhensible ici, c’est le fait que l’enfant de la famille donne un cours d’anglais. Ensuite, c’est un cumul d’images qui n’ont rien à voir les unes avec les autres. Ce système de bande-annonce (qui ne se fait plus maintenant) nous force à utiliser notre imagination et nous créer nos propres scénarios. Dans un monde où les bandes-annonces font désormais plus de 3 minutes et où toute l’histoire du film y est racontée (parfois des images de la scène finale), Parasite opte pour l’originalité par le biais du minimalisme.

Le film

Les lumières s’éteignent et viens le tant attendu Parasite. Je vous le dis maintenant, la bande-annonce nous raconte seulement les 15 premières minutes et ensuite c’est partie pour les surprises à tout va. Drôle (comme souvent avec Bong Joon-ho), on s’attache à cette famille haute en couleur et l’on souhaite qu’elle réussisse leur projet. Personne ne peut prévoir ce qu’il va se passer, et le film prend à un moment précis prend une autre tournure… Toute personne ayant aimé le film n’osera rien vous dire dessus pour vous permettre de vivre cette expérience comme eux l’ont vécu. Leurs seuls mots que j’ai pu entendre à la sortie de la séance, c’est des « Waaaw », des « Incroyable » ou des « J’ai adoré du début à la fin ».

Retombée médiatique

Pour sa première, le film a été applaudi 8 minutes (1 de plus que le nouveau Tarantino). Ce ne sont que des statistiques, mais si les spectateurs ont fait l’effort de taper dans leurs mains pendant précisément 480 secondes ce n’est pas anodin. Ayant assisté à une séance, j’ai vu le public rire beaucoup, avoir peur (à l’image de l’anglaise très expressive à côté de moi qui ne s’arrêtait pas de cacher ces yeux), s’offusquer et être totalement impliqué dans l’histoire. Cela s’est fini avec des sourires de spectateurs contents d’avoir découvert un film imprévisible. Favori à la palme d’or pour certains, il est sûr que le long ne partira pas de la croisette bredouille. Une Palme d’Or permettrait au coréen de rentrer au panthéon du cinéma asiatique (pas encore de Palme d’Or pour la Corée du Sud). Je n’ai pas croisé une seule personne qui n’a pas aimé Parasite, et je vous incite vivement à aller regarder afin de vous faire votre propre avis.