Nebraska

Véritable coup de cœur pour Nebraska !

 

Un vieil homme alcoolique se lève un matin avec pour unique but dans sa vie de récupérer un gain d’un million de dollars qu’il croit avoir obtenu. Crédule, il est en effet persuadé d’être devenu riche, suite à un courrier reçu par la poste le lui annonçant. Une arnaque habituelle, vieille comme le monde, mais à laquelle Woody décide de croire. Le vieillard est en effet bien décidé à rejoindre le Nebraska coûte que coûte pour empocher son million. Evidemment, on se doute qu’une telle somme attire les convoitises…

Le brave Woody, que l’on peut qualifier de courageux, fou voire désespéré, prend ses clics et ses clacs. Avec son fils David, il débute un voyage à l’allure d’un road trip à travers les Etats Unis. Woody est incompris par sa famille : son épouse tente de le dissuader par tous les moyens, entre insultes et humour, mais toujours avec amour.

Là, un long périple commence. Plusieurs étapes rythmeront leur aventure vers le Nebraska : séjour dans la famille, visite du quartier d‘enfance, escale à l’hôpital… Père et fils affrontent ensemble les joies et peines qui se dressent sur leur chemin, mais aussi les colères et déceptions du quotidien, devant nos yeux attendris de spectateurs.

Leurs épreuves sont banales, routinières, mais uniques pour tout un chacun : que l’on ait eu à faire face à de telles situations ou non, que l’on ait des parents âgés ou pas encore, qu’importe finalement, on a tous une famille. C’est pourquoi on se positionne facilement au film ou à quelques instants par ci ou par là. On peut s’émouvoir à en pleurer et en rire aux éclats la seconde suivante.

Les images sont belles, d’un noir et blanc sobre et délicat. L’enchaînement des scènes se fait toujours en douceur et pudeur. En plus d’être drôle, Nebraska est touchant et fédérateur ; un film à ne manquer sous aucun prétexte.