Matthias & Maxime : un retour aux sources.

Matthias & Maxime : un retour aux sources.

Après un film français et un canadien, le jeune réalisateur tout juste trentenaire revient à Cannes avec un film québécois ; donnant ainsi un goût de nostalgie de ses premières œuvres.  

Sans grande surprise pour le public, Matthias et Maxime, projeté pour la première fois ce mercredi 22 mai, est conforme aux dires de Dolan préalablement, à savoir « un mélange de Tom à la Ferme et de Mommy ». Les habitués et connaisseurs auront sans doute reconnu les marques du québécois, que ce soit au niveau de la relation conflictuelle que le personnage principal, interprété par Xavier Dolan, entretient avec sa mère, dans la représentation de protagonistes LGBT ou encore dans l’assemblement des plans, l’utilisation des musiques et des éclairages… Certains réalisateurs ont une touche plus marquée que d’autres, qui font qu’on reconnait leurs films aisément, c’est le cas pour Wes Anderson, Terrence Malick… et Xavier Dolan. Cette fois-ci n’y manque pas non plus !

Cependant, Matthias et Maxime ne tombe pas pour autant dans la redondance, puisque de nouvelles thématiques sont abordées. L’amitié (au sein même d’un groupe de plusieurs personnes) n’a, jusqu’à présent, jamais été réellement évoquée  dans ses précédents films ; et on retrouve également une certaine légèreté dans les vingt – premières minutes, ce qui est très peu fréquent chez Dolan. La crainte de trouver cette œuvre lassante est donc évitée. L’histoire est correctement menée, avec un joli mélange d’émotions diverses et variées — on peut passer des rires aux larmes, tout en ressentant ce semblant convivialité qui est toujours au rendez-vous chez les films du trentenaire.

Même si cette année, le réalisateur repart les mains vides, son film reste apprécié par les spectateurs à Cannes, et est très attendu de la part de ses fans, tous agréablement surpris d’avoir deux films de Dolan en salle. Un retour aux sources rafraîchissant et agréable à voir!