La Vie invisible d’Euridice Gusmão : lauréat d’un Certain Regard.

La Vie invisible d’Euridice Gusmão : lauréat d’un Certain Regard.

 Jeudi 24 mai, le Jury de la catégorie un certain regard Nadine Labaki a décerné son plus haut prix au film de Karim Aïnouz : La Vie invisible d’Euridice Gusmão.

Lauréat du prix d’un Certain Regard, ce film brésilien a su susciter, chez le Jury et chez le public cannois, un bouleversement complet.  Au programme : de l’émotion, de l’indignation, une certaine frustration, et plus que tout, une relation fraternelle particulièrement touchante. Adaptation cinématographique du livre de Martha Batalha, cette œuvre retrace l’histoire de deux-jeunes sœurs ayant grandi à Rio de Janeiro. Très proches et fusionnelles bien que différentes, elles se complètent tout à fait de par leurs caractères ; l’une rêve de devenir pianiste professionnelle, et l’autre de rencontrer le grand amour. Ce détail marquera la séparation pour toujours entre les deux jeunes filles : l’une d’entre elle part quelques mois en Europe, et lorsqu’elle revient, sa sœur ne vit plus au domicile familial. Suite à un mensonge de la part de leur père, les deux sœurs ne se reverront jamais, bien que vivant dans la même ville — elles viennent même à être au même endroit au même moment des années plus tard, ce qui cause une très grande frustration chez les spectateurs.

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Matthias & Maxime : un retour aux sources.

Matthias & Maxime : un retour aux sources.

Après un film français et un canadien, le jeune réalisateur tout juste trentenaire revient à Cannes avec un film québécois ; donnant ainsi un goût de nostalgie de ses premières œuvres.  

Sans grande surprise pour le public, Matthias et Maxime, projeté pour la première fois ce mercredi 22 mai, est conforme aux dires de Dolan préalablement, à savoir « un mélange de Tom à la Ferme et de Mommy ». Les habitués et connaisseurs auront sans doute reconnu les marques du québécois, que ce soit au niveau de la relation conflictuelle que le personnage principal, interprété par Xavier Dolan, entretient avec sa mère, dans la représentation de protagonistes LGBT ou encore dans l’assemblement des plans, l’utilisation des musiques et des éclairages… Certains réalisateurs ont une touche plus marquée que d’autres, qui font qu’on reconnait leurs films aisément, c’est le cas pour Wes Anderson, Terrence Malick… et Xavier Dolan. Cette fois-ci n’y manque pas non plus !

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Nina Wu : une descente aux Enfers militante.

Nina Wu : une descente aux Enfers militante.

Nina Wu — Midi Z. 

En compétition dans la catégorie un certain regard, ce drame taiwanais, réalisé par Midi Z, est parvenu à surprendre son public, et ce, à différentes échelles.

Si certains pourraient reprocher au scénario d’être décousu et de manquer de cohérence, cela semble en tout point être un parti pris de la part du réalisateur. Comme l’a fait Satoshi Kon dans son film d’animation Perfect Blue, ou encore Darren Aronosfky avec le fameux Black Swan, le personnage principal semble se perdre et se confondre avec le rôle qu’elle interprète, ce qui peut parfois amener à perdre le spectateur, notamment vis-à-vis d’une concordance temporelle.

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Xavier Dolan : dix ans plus tard

Le « prodige canadien » de retour

Xavier Dolan au Festival de Cannes, en 2014.
Xavier Dolan au Festival de Cannes, en 2014.

 

Xavier Dolan… Un nom qui commence à se faire connaître au sein du monde cinématographique ; détenteur de plusieurs Césars, il est en compétition pour Cannes, dix ans après le commencement de sa vie de réalisateur.

C’est lors de la soixante-deuxième édition du Festival de Cannes, en 2009, que le jeune réalisateur et scénariste canadien, à l’époque âgé de dix-neuf ans, fait son apparition sur le tapis rouge français pour présenter son premier film long-métrage « J’ai tué ma mère » dans la Quinzaine des Réalisateurs. Celui-ci lancera sa carrière, puisqu’il reviendra à Cannes par cinq fois depuis, dont une pour faire partie du jury des longs métrages, en 2015, sous la présidence des frères Coen. Le canadien, alors âgé de vingt-six ans, est le second plus jeune membre du jury des longs-métrages depuis la création du Festival.

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