Only Lovers Left Alive

De premier abord, il semble que ce film puisse ne pas intéresser tout le monde : il s’agit d’une histoire d’amour entre deux vampires (oui, ce genre on a déjà vu !).

Mais l’angle abordé permet un tout autre avis sur ce genre. La mise en scène des vampires est en fait un prétexte, pour parler de notre société de manière générale. Le réalisateur Jim Jarmusch nous place du côté des vampires, tel qu’est leur réalité, marquant ainsi un décalage avec les préoccupations des zombies – soit nous les humains.


Only lovers left alive n’est pas une simple copie de films préexistants mettant continuellement en avant des clichés sur les vampires. Les stéréotypes habituellement véhiculés ne sont ici pas « plaqués » sur le scénario d’une romance. Le réalisateur a su éviter les pièges. Les personnages sont ancrés dans leur monde mais surtout dans notre monde : au fur et à mesure du film, on redécouvre une vision de l’Histoire à travers les répliques des personnages. Les références sont nombreuses : elles enrichissent les dialogues entre les personnages, tout en apportant, de par leurs contextes, une touche humoristique au film.

Enfin, Only lovers left alive est un film profondément marqué par l’empreinte de son réalisateur. La première scène nous plonge déjà tendrement dans cet univers : on y découvre par une alternance de plans et sur fond musical les deux personnages, chacun dans un lieu différent (évitant là encore le piège du vampire dans un endroit exclusivement restreint et sombre et montrant l’universalité du propos du film).
Sous le regard de vampires, ce film vous apportera une nouvelle vision du monde dans lequel nous habitons. Outre un bon moment de culture, ce film est aussi un bon moment de drôlerie !

(sortie prévue le 5 décembre prochain)

Charlotte.