Rencontre inopinée !

Critique – La novia del desierto

 

La rencontre fortuite, d’une mouette et d’un pare-brise, d’un homme et d’une femme, d’un destin et de la vie.  Dans ce film les émotions éclosent peu à peu, à l’image de Teresa le personnage principal. Alors, l’attachement se fait sentir, autant entre les protagonistes, que les spectateurs pour ces derniers.

A travers des cadres splendides, Teresa et El Gringo vont être tendrement poussés à faire un bout de chemin ensemble, en nous y octroyant une place.

Les réalisatrices, Cécilia Atán et Valeria Pivato, nous plongent dans cette histoire notamment à travers différents jeux de miroirs qui traduisent parfaitement la relation naissante des personnages. Cette âme que l’on possède et dont on n’a pas toujours conscience. Celle que Teresa va petit à petit s’approprier.

Ce premier film, sélectionné dans la section Un certain regard du festival de Cannes, est un drame, léger, qui malgré quelques lacunes au niveau narratif, ravitaille son discours par quelques aspects techniques appréciables. Ainsi, les deux réalisatrices argentines se sont également parfois appropriées le hors champ, élément du cadre que l’on oublie trop souvent.

Comme notre expérience au festival, l’histoire est belle, le timing est parfait, les cadres sont splendides, aussi, les émotions ne peuvent être qu’au rendez-vous.

La novia del desierto, la fiancé du désert, n’a pas été primé lors de la soirée de clôture de la section, cependant il semblerait que le film est fait l’unanimité auprès des étudiants de Clap 8.

Con esas primeras películas como ese, pienso que el festival es de lejos un desierto cinematográfico.

 

Ecrit par Marion Assenat