« Rodin » de Jacques DOILLON

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Loin du biopic sur un énième artiste torturé, terré seul dans son atelier, Jacques DOILLON propose d’explorer, avec sa dernière œuvre « Rodin », une autre facette du sculpteur français Auguste Rodin.

Le réalisateur apporte dans son ouvre un contraste entre l’artiste rustre obsédé par l’idée de donner vie à la glaise et l’homme tendre passionné par les femmes. Enfin… disons plutôt par une femme en particulier. D’abord son élève puis sa muse et sa maîtresse, Camille Claudel est le grand amour de Rodin. Enlisé dans 10 années de passions déchirantes, le couple incarné au grand écran par Vincent LINDON et IzÏa HIGELIN ne cesse de se séparer. La jeune femme ne supporte pas d’être confrontée à la notoriété de son amant, qui selon elle empêche son propre travail d’être reconnu à sa juste valeur.

Même si cette réalisation nous permet de découvrir davantage la jeune IzÏa HIGELIN et de confirmer, une nouvelle fois, le jeu d’acteur de Vincent LINDON, césar du meilleur acteur en 2016 pour son rôle dans « La Loi du Marché » de Stéphane Brizé, plusieurs critiques sont à souligner.

Un rythme lent qui donne une certaine longueur au film et empêche le spectateur de s’impliquer réellement dans l’oeuvre. Un discours parfois inaudible de Vincent LINDON qui joue l’artiste grommelant. Puis enfin, une scène de dispute entre Camille Claudel (IzÏa HIGELIN) et Rose Beuret ( Séverine CANEELE) mal interprétée selon moi.

Présenté à Cannes le mercredi 24 mai dernier, le même jour que sa sortie en salle, l’oeuvre de DOUILLON divise la critique. Celle-ci ne l’a pas encensé, cependant « Rodin » fait tout de même partie des 20 films en lice pour la Palme d’Or du Festival de Cannes 2017. Pour ma part, je dirais que cette réalisation mérite d’être vue.

 

Soline CARBILLET