Deux ans après son film la Grande Bellaza, Paolo Sorrentino revient en compétition au festival de Cannes pour nous présenter Youth, un film réflexion sur la vieillesse, incarnée par le duo d’octogénaires Fred Ballinger (Michael Caine) un compositeur de musique apathique à la retraite et Mick Boyle (Harvey Keitel) un ancien réalisateur de talent sur le point d’achever sa carrière avec une œuvre « Testament ».
Dans cette composition originale située dans un spa en plein cœur de la suisse, Sorrentino nous livre face à une douce contemplation sur l’amour et la rancœur, sur la vie passée voire perdue et redonne au Grand Age l’espoir de revivre une nouvelle jeunesse, forme de rédemption pour certains, renouveau pour d’autres.
Le leitmotiv mélancolique du film force à nous attendrir pour ces deux retraités qui décident, malgré leur grande amitié, à ne partager que les bonnes choses de la vie ; un lien « vital » les unit et va les pousser à tromper leur 80 ans et peut –être réussir un jour, qui sait, à pisser…
Mais en dépit tout cet optimisme, de l’esthétique fraiche et revigorante des décors du film et des quelques ressors comiques de ce duo de retraités, certains des personnages secondaires du films manquent parfois de profondeur, notamment en ce qui concerne le personnage de Jimmy Tree joué par Paul Dano, créant quelques imperfections et des longueurs dans le films.
Romain Rocher