Zulu

En Afrique du Sud, les guerres de gang et tensions entre noirs et blancs déciment le pays au quotidien. C’est dans ce contexte que Jérôme Salle pose l‘intrigue de Zulu, drame policier aux allures de série américaine du dimanche soir.

Tous les éléments qui en constituent le schéma narratif tendent à nous porter au coeur de l‘histoire,mais sans jamais nous surprendre. On a le classique trio de flics de choc : le beau gosse torturé émotionnellement, l‘autre blessé physiquement aujourd’hui au service de ses compatriotes, et le troisième, fidèle et stable en tout point, agissant en véritable pillier pour ses deux coéquipiers.

Le côté “enquête“ du film est sympathique ; les premières scènes attirent particulièrement notre attention et nous donnent envie de voir le suite. Pourtant, malheureusement, on devine déjà le dénouement. On continue à espérer voir du suspens et des étincelles, mais même les répliques des personnages sont “téléphonées“.

Attention Zulu reste cependant un film sympathique, pas exceptionnel mais divertissant, avec un scénario bien ficellé bien que pas transcendant. On retrouve un Orlando Bloom excellent en enquêteur négligé mais dévoué pour ses amis et passionné par son métier.

Ce qu‘on ne pardonne pas au réalisateur en revanche, c‘est le manque de paysages sud-africains à l‘écran. Avec un peu plus de jolies images locales pour accompagner la bande son relativement correcte du film, Zulu aurait définitivement gagné quelques points supplémentaires dans notre estime. Pour l‘heure, c’est un 6,5/10 que nous lui attribuons.