All is lost de J.C. Chandor

All is Robert Redford

Un homme seul au milieu de l’océan indien dont le bateau heurte un conteneur, tente de survivre. Voilà le speech assez classique de All is lost, pourtant le film est très impressionnant. La réalisation de J.C. Chandor est maîtrisée, même si il ne semble s’intéresser qu’à son acteur en oubliant l’environnement qui l’entoure. Toute l’histoire tient sur les épaules du majestueux Robert Redfort. Il ne prononce qu’une dizaine de mots durant une heure et demie. À chaque fois, que le spectateur est à se lasser, une nouvelle mésaventure s’abat sur « Our man ». Car c’est ainsi qu’il est crédité dans le générique de fin, on ne sait rien sur cet homme, ni sur sa famille, ni sur sa vie et ni pour quelle raison il est en mer. Le scénario a évité tous les travers pathos qui serait évident dans ce genre de situation. Tout ce qui intéresse le spectateur, c’est que le personnage survive. Une sorte d’Odyssée de Pi moins lyrique, mais pourtant beaucoup plus impressionnant. Tout passe par l’interprétation. Si le film avait été en compétition, Robert Redford aurait pu avoir le prix d’interprétation masculine (mais ce n’est que mon opinion). Le film vaut le détour, All is lost est un film qu’il faut voir pour la performance d’acteur de Redford, il nous rappelle au passage qu’il est encore un acteur d’exception.
On peut voir dans ce film une double métaphore, tout d’abord la place de Redford dans le cinéma américain et aussi celle d’une humanité écrasée par un milieu hostile, d’individus qui tentent de survivre dans un monde globalisé. (via le conteneur de chaussure qui détruit le bateau dès les premières secondes du film).