Focus sur la cérémonie de clôture « un certain regard »

Inaugurée lors de la 31e édition du Festival de Cannes, la section Un Certain Regard, met en avant des films originaux et les futurs Talents du cinéma français et international. Depuis 1998, les films de la section sont mis en compétition et évalués par un jury de 5 professionnels du cinéma. Cette année, l’actrice, productrice et réalisatrice italienne Valeria Golino était la présidente du jury. À ses côtés, l’actrice polonaise Joanna Kulig, la réalisatrice américaine Debra Granik, l’auteur-compositeur et interprète Benjamin Biolay et l’acteur et producteur vénézuélien Édgar Ramírez. 

Avec l’équipe Clap8, nous avons pu assister à la cérémonie de clôture suivie de la projection du film ayant reçu le prix Un Certain Regard. 

 

« Notre section Un Certain Regard avait une exceptionnelle sélection cette année, ce qui a rendu le travail du jury très intéressant, mais très difficile. Nous ne pouvons pas décerner un prix à tous les films, néanmoins, ils ont tous eu un impact signifiant sur nous. Ces 20 films étaient un tour de force de talents, de puissantes performances, et d’inspirantes cinématographies. L’écriture, le courage, et la bravoure montrés en s’intéressant à la survie et à l’existence, dans notre présent et notre passé, ne peuvent être ignorés : BRAVO » – Valeria Golino

Prix Un Certain Regard : Les pires de Lise Akoka et Romane Gueret 

 

Synopsis : Un tournage va avoir lieu cité Picasso, à Boulogne-Sur-Mer, dans le nord de la France. Lors du casting, quatre ados, Lily, Ryan, Maylis et Jessy sont choisis pour jouer dans le film. Dans le quartier, tout le monde s’étonne : pourquoi n’avoir pris que « les pires » ?

 

 

« Merci pour la projection, la sélection qui a été dingue et pour la sensation d’être entendue et comprise qui n’a pas de prix » – Lise Akoka

« J’espère que ce film, au delà de la critique, sera lu comme un hommage à la création, au cinéma car parfois, il permet de donner la parole a ceux que l’on n’entend pas assez souvent. Merci. » – Romane Gueret

Prix du Jury : Joyland de Saim Sadiq

Synopsis : Alors que les Ranas – une famille comfortablement patriarcale – aspirent à la naissance d’un petit garçon pour continuer la lignée familiale, leur plus jeune fils rejoint secrètement un théâtre de danse érotique et tombe amoureux d’une starlette trans ambitieuse. Progressivement, leur histoire d’amour impossible éveillera les désirs sexuels de toute la famille Rana.

 

 

Prix de la mise en scène : Alexandru Belc pour Metronom

 

Synopsis : Bucarest, 1972. Ana a 17 ans et rêve d’amour et de liberté. Un soir, elle rejoint ses amis à une fête où ils décident de faire passer une lettre à Metronom, l’émission musicale que Radio Free Europe diffuse clandestinement en Roumanie. C’est alors que débarque la police secrète de Ceausescu, la Securitate…

 

Prix de la meilleure performance (ex-aequo) :

Vicky Krieps dans Corsage

Synopsis : Noël 187, Élisabeth d’Autriche (Sissi), fête son 40e anniversaire. Première dame d’Autriche, femme de l’Empereur François-Joseph Ier, elle n’a pas le droit de s’exprimer et doit rester à jamais la belle et jeune impératrice. Pour satisfaire ces attentes, elle se plie à un régime rigoureux de jeûne, d’exercices, de coiffure et de mesure quotidienne de sa taille. Etouffée par ces conventions, avide de savoir et de vie, Élisabeth se rebelle de plus en plus contre cette image.

 

Adam Bessa dans Harka

Synopsis : Ali, jeune tunisien rêvant d’une vie meilleure, vit une existence solitaire, en vendant de l’essence de contrebande au marché noir. À la mort de son père, il doit s’occuper de ses deux sœurs cadettes, livrées à elles-mêmes dans une maison dont elles seront bientôt expulsées. Face à cette soudaine responsabilité et aux injustices auxquelles il est confronté, Ali s’éveille à la colère et à la révolte. Celle d’une génération qui, plus de dix ans après la révolution, essaie toujours de se faire entendre…

Prix du meilleur scénario : Mediterranean fever de Maha Haj 

Synopsis : Walid, 40 ans, palestinien vivant à Haifa, avec sa femme et ses deux enfants, cultive sa dépression et ses velléités littéraires. Il se lie avec son nouveau voisin, Jalal, un escroc à la petite semaine. Les deux hommes deviennent bientôt inséparables : Jalal est persuadé d’aider l’écrivain en lui montrant ses combines; Walid, quant à lui, y voit l’opportunité de réaliser un projet secret…

 

 

Coup de coeur du jury : Rodeo de Lola Quivoron

Synopsis : Une jeune femme marginale, Julia, vit de petites combines et voue une passion dévorante, presque animale, pour la pratique de la moto. Un jour d’été, elle va faire la rencontre d’une bande de motards adeptes du cross-bitume, cette mode qui consiste à rouler à pleine vitesse et effectuer des figures acrobatiques avec sa machine, la plupart du temps sans casque. L’héroïne va infiltrer ce milieu clandestin, constitué majoritairement de jeunes hommes, avant qu’un accident ne fragilise sa position au sein de la bande.

 

« Pour le casting et les équipes qui ont créé ces histoires, nous voulons voir plus de leur travail. Nous pourrions vous donner de nombreux et ennuyants détails de pourquoi nous reconnaissons ces films, mais les films parlent d’eux même. Nous ne voulons les diminuer en disant « c’est pour cette raison ». Nous voulons que vous les regardiez sur grand écran : vive le cinéma ! » – Valeria Golino