Les courts métrages de Cannes 2O12

Le réalisateur turc L.Rezan Yesilbas, âgé de 34 ans, s’est vu décerné le prix du meilleur court-métrage pour « Sessiz-Be Deng » autrement dit « Silencieux ». Le film retranscrit l’histoire d’une femme qui en 1984, à Diyarbakir cherche à rendre visite à son mari alors emprisonné. Pour ma part, je ne suis pas de l’avis du jury ! Mais qui suis-je pour me permettre de porter un jugement sur sa décision ? Seulement une étudiante qui souhaite apporter son point de vue vis à vis des court-métrages qui lui ont été proposés durant le Festival. Et le gagnant ? Je me suis ennuyée et n‘y ai pas été réceptive du fait sans doute de sa lenteur et de son manque d’émotion. Pour les autres courts-métrages à l’affiche, ce fut le contraire car ils proposent un partage de sensations très plaisant pour le spectateur ! Mais lesquels sont-ils ?

Parlons d’abord du court métrage  « Cockaigne » d’Emilie Verhamme qui nous plonge au cœur d’une histoire dotée d’un souci de réalisme impressionnant. Le spectateur se retrouve face à une situation qui pose des questions sur l’immigration. L’histoire est celle d’un Ukrainien qui décide de quitter son pays avec ses deux fils pour s’installer à Bruxelles. Leur espoir ? Y trouver une vie meilleure. Cependant, dès leur arrivée, ils déchantent et réalisent que la vie est bien plus dure qu’ils ne le pensaient notamment du fait du manque de solidarité entre les immigrés. L’immigration : un sujet au cœur de nombreuses préoccupations.

Autres sujets d’actualité, la pauvreté et la précarité qui touchent beaucoup plus d’individus que ce que l’on croit. « Night Shift » de Zia Mandviwalla retranscrit de manière réelle les conditions difficiles d’une femme vivant dans sa voiture avec ses deux filles. En période d’essai pour un emploi de nuit comme « femme de ménage » au sein d’un aéroport, le film nous montre comme il lui est difficile d’avoir une vie sociale, de nourrir sa famille, de se laver, de garder son emploi …  Autant de situations qui ont réussi à émouvoir le spectateur et qui mettent en avant le sentiment d’inquiétude qu’il véhicule.

Quand à Michael Spiccia, il crée la surprise avec « Yardbird » grâce à son personnage central. Une jeune adolescente qui possède un pouvoir surnaturel et qui s’en sert pour protéger les siens! Une histoire fantastique qui réveille le spectateur en l’étonnant.

Je ne vous en dis pas plus mais vous laisse découvrir ce court-métrage ainsi que les autres avec nos coups de cœur. Humour, réalisme et originalité seront au rendez-vous…