Rencontre avec Djilali Beskri

Rencontré lors du très prestigieux Festival de Cannes, Djilali Beskri est un réalisateur et producteur algérien talentueux. Récompensé en 2012 par le prix de l’Association internationale du film d’animation, il signe pour les années à venir une série de succès cinématographiques.

 

Djilali Beskri. Si le nom vous est encore inconnu, retenez-le. Il prépare actuellement le film comprenant la plus importante participation internationale, avec 52 jeunes réalisateurs de 52 pays africains différents. Un film illustrant parfaitement le multiculturalisme. Un film qui révèle l’importance du continent africain dans la production de films d’animation mondiale. Ce film : Papa Nzenu conte l’Afrique.

L’Afrique a une histoire et une culture riche que retrace à tour de rôle, chacun des épisodes. En ayant visionné une partie, je peux vous assurer que ces réalisateurs jeunes, inconnus et encore inexpérimentés ne sont pas les derniers en matière de film d’animation. Dans chaque séquence, ceux-ci narrent, par le personnage de Papa Nzenu, l’identité plurielle de l’Afrique, à travers des contes africains.

Ce projet cinématographique a plusieurs objectifs : le divertissement, l’éducation et la connaissance d’un continent trop souvent oublié, la formation de réalisateurs compétents et le multiculturalisme, concept fard de notre société actuelle. Le film de Djilali Beskri porte haut les couleurs de l’Afrique en unissant des nationalités émergeantes, cinématographiquement parlant.

 

 

Son film, Bulles blanches, Traits noirs a été projeté en ouverture du Festival de la bande dessinée ce 15 Juin 2013 à Lyon : http://www.lyonbd.com/festival/in/expositions/5/photo-call/

Pour plus d’informations sur Djilali Beskri, ses projets, ses réalisations et ses productions : http://www.dynamic-art-vision.com/

 

(photo prise au stand du film algérien à Cannes, sur la Croisette, avec l’acteur Ahmed Bennaissa et le réalisateur Djilali Beskri)

Florine Garreau

 

Oui Gatsby !

Si la presse espagnole semble ne pas avoir apprécié The Great Gatsby, ce n’est pas mon cas, moi, membre de l’équipe Clap8. C’est d’ailleurs avec ce film réalisé par Batz Luhrmann que la Croisette a ouvert son festival. On comprend pourquoi ! Un film réussi, beau et intrigant pour plusieurs raisons.

 

Ce qu’on a adoré

La réalisation est à couper le souffle. Les acteurs possèdent un jeu si réaliste qu’on se plonge vite dans l’histoire – mention spéciale pour Leonardo DiCaprio qui incarne parfaitement Gatsby-. S’ajoute à cela des lieux magnifiques qui semblent réels (qui emplissent nos yeux d’étoiles) et une intrigue fascinante qui suscite toute notre curiosité du début à la fin. Tout est donc mis en œuvre pour faire voyager le spectateur et ça marche ! La musique est originale, avis que certains proches ne partagent pas. Et oui, reprendre Crazy In Love de Beyoncé et l’adapter à l’univers musical de l’époque, s’avère justement crazy, et surtout risqué. Cela étant, l’âme de la chanson reste intacte et l’effet est là ! Pari réussi ! Ce que je retiens également de cette réalisation, ce sont les fêtes de Gatsby si impressionnantes qu’elles semblent irréelles. Ce qui est certain, c’est qu’elles donnent envie d’y participer !

Ce qu’on a moins aimé

Une réalisation géniale oui… Mais il faut tout de même concéder certains longueurs et ce, particulièrement au début du film. En effet, l’intrigue commence avec Nick Carraway, cousin de la prétendante de Gatsby et narrateur de l’histoire. Nous le retrouvons dans un endroit aux opposés de (opposé à) l’univers si glamour, tout en paillettes et peut être superficiel du milieu du Great Gatsby. Autre aspect également moins apprécié, ce n’est pas tant le jeu de Carrey Mulligan mais plutôt son personnage très irritant. Femme entretenue, elle est une « petite fille idiote » (selon ses propres termes, en espérant ce caractère pour sa future fille) et incarne à merveille son personnage de gourde. Incapable de prendre des décisions, elle laisse même le droit aux hommes de dicter ses émotions. En somme, Daisy est une petite chose fragile dont il faut prendre soin, incapable de penser par elle-même et passive dans ses propres histoires.

 

Après tout, ce qu’on a moins aimé ne sont que des détails. Vous l’aurez donc compris, dans l’ensemble, on a plutôt beaucoup apprécié le film. On vous le conseille !

Mélodie