Questions-Réponses avec l’équipe d’On The Job

Après le film, c’est avec plaisir que l’équipe participe au jeu des questions-réponses avec les spectateurs. Apparemment, nous ne sommes pas les seules à partager cet avis concernant la qualité d’On the Job. L’un des deux réalisateurs, Erik Matti, est – et c’est logique – le porte parole et répond avec bonne humeur à nos interrogations. Il est également accompagné des producteurs et des acteurs – dont deux nous ont coupés le souffle par leur charme. Au cours de cette séance d’une quinzaine de minutes, nous apprenons quelques surprenants éléments de réalisation. L’élément le plus étonnant concerne le temps de tournage. La norme philippine impose en effet 20h de travail sur 24h. C’est pourquoi, celui-ci ne dure que 33 jours. Seulement 33 certes, mais nous les supposons très intenses ! La scène de la course-poursuite l’a d’ailleurs particulièrement été. D’une durée de dix minutes, son tournage prend fin après huit jours, soit 160 heures de travail ! Les routes ont notamment été bloquées pour l’occasion. Matti nous révèle d’ailleurs avec humour la facilité à bloquer les rues lorsqu’une contribution financière est généreusement offerte aux autorités… Autre élément, le décor carcéral est entièrement créé de toutes pièces et s’explique par la position très politique du film qui est en défaveur du gouvernement. La prison étant un lieu public, l’Etat philippin ne pouvait aider un projet qui relate ses problèmes de corruption. A ce propos, il n’y a aucun moyen de deviner l’accueil que réserve le public philippin à On The Job pour ces raisons politiques.

En bref, un moment très enrichissant et amusant !

 

Mélodie

On the Job, film philippin de la Quinzaine

On the Job, mais qu’est-ce donc ? C’est un thriller philippin en compétition pour la Quinzaine des Réalisateurs, signé Erik Matti, qui raconte l’environnement politique et carcéral de son pays. Sur le papier, le film semble intéressant. Deux prisonniers, Tatang et Daniel sont engagés par une organisation secrète en tant que tueur à gages. Régulièrement, les deux sortent de la prison pour exécuter leur mission d’homicides ou profiter de leurs familles respectives. Si l’un est plus expérimenté dans le meurtre (Tatang), l’autre est en situation d’apprentissage (Daniel). « Une balle dans la poitrine pour toucher et une balle dans la tête pour être sur », telle est la devise du plus expérimenté.  Non seulement une liberté colossale leur est laissée grâce à ce travail mais il est en de même au sein de la prison qui ressemble davantage à une petite ville souterraine. Corruption et manipulation sont ainsi les mots clés d’On the Job. En parallèle, nous suivons l’histoire de Francis et Joachim, deux policiers en charge d’élucider les nombreux récents meurtres.

Vous le voyez donc, le scénario suscite notre curiosité et nous ne ressortons pas déçus de cette séance ! Un certain temps s’écoule certes au départ et l’entrée dans l’univers du film est périlleuse mais cette longueur est nécessaire pour comprendre la complexité des personnages. Outre ce point, aucun ennui n’est possible. Le film dure deux heures mais passe d’une telle rapidité. De nombreuses surprises, d’actions, de drames, une légère violence, un très bon casting, la recette marche et nous sommes conquis !

 

Mélodie

L’aventure commence !

Jour J ! Il est tôt, très tôt… Chacun des membres de Clap8 se lève et se prépare. Sur Paris même, en banlieue Nord, Sud, Ouest ou Est, le chemin matinal risque d’être douloureux, nous, jeunes étudiants qui aimons dormir. En banlieue est, à Marne-La-Vallée par exemple, le réveil est fixé à 5h40. Aie, c’est dur. Le cerveau se met en route difficilement mais ça y est.

Bouclons nos valises, prenons les transports en commun quel qu’ils soient et retrouvons nous tous à Gare de Lyon pour prendre l’IDTGV de 7h45. Direction Cannes pour cinq jours, c’est parti !

Oui Gatsby !

Si la presse espagnole semble ne pas avoir apprécié The Great Gatsby, ce n’est pas mon cas, moi, membre de l’équipe Clap8. C’est d’ailleurs avec ce film réalisé par Batz Luhrmann que la Croisette a ouvert son festival. On comprend pourquoi ! Un film réussi, beau et intrigant pour plusieurs raisons.

 

Ce qu’on a adoré

La réalisation est à couper le souffle. Les acteurs possèdent un jeu si réaliste qu’on se plonge vite dans l’histoire – mention spéciale pour Leonardo DiCaprio qui incarne parfaitement Gatsby-. S’ajoute à cela des lieux magnifiques qui semblent réels (qui emplissent nos yeux d’étoiles) et une intrigue fascinante qui suscite toute notre curiosité du début à la fin. Tout est donc mis en œuvre pour faire voyager le spectateur et ça marche ! La musique est originale, avis que certains proches ne partagent pas. Et oui, reprendre Crazy In Love de Beyoncé et l’adapter à l’univers musical de l’époque, s’avère justement crazy, et surtout risqué. Cela étant, l’âme de la chanson reste intacte et l’effet est là ! Pari réussi ! Ce que je retiens également de cette réalisation, ce sont les fêtes de Gatsby si impressionnantes qu’elles semblent irréelles. Ce qui est certain, c’est qu’elles donnent envie d’y participer !

Ce qu’on a moins aimé

Une réalisation géniale oui… Mais il faut tout de même concéder certains longueurs et ce, particulièrement au début du film. En effet, l’intrigue commence avec Nick Carraway, cousin de la prétendante de Gatsby et narrateur de l’histoire. Nous le retrouvons dans un endroit aux opposés de (opposé à) l’univers si glamour, tout en paillettes et peut être superficiel du milieu du Great Gatsby. Autre aspect également moins apprécié, ce n’est pas tant le jeu de Carrey Mulligan mais plutôt son personnage très irritant. Femme entretenue, elle est une « petite fille idiote » (selon ses propres termes, en espérant ce caractère pour sa future fille) et incarne à merveille son personnage de gourde. Incapable de prendre des décisions, elle laisse même le droit aux hommes de dicter ses émotions. En somme, Daisy est une petite chose fragile dont il faut prendre soin, incapable de penser par elle-même et passive dans ses propres histoires.

 

Après tout, ce qu’on a moins aimé ne sont que des détails. Vous l’aurez donc compris, dans l’ensemble, on a plutôt beaucoup apprécié le film. On vous le conseille !

Mélodie