La Grande Belleza aurait pû devenir l’histoire d’un vieux questionnement « qui est ce que je suis ? » et « qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? » avec, comme toile de fond, le merveilleux décor de la ville de Rome. Mais le réalisateur Paolo Sorrentino réussit à faire réfléchir le spectateur sans pour autant le priver du plaisir de la bellezza.
Jep Gambardella (Toni Servillo) vient de fêter son 65éme anniversaire. Écrivain et journaliste Jep est « le roi des mondains ». Vivant la nuit, il passe sa vie dans de nombreuses fêtes : des meilleures terrasses de Rome aux soirées dans les plus beaux palais anciens de la ville éternelle. Mais il n’est pas tout seul, son cercle d’amis est composé d’aristocrates, d’intellectuels et d’artistes.
Le célèbre journaliste a écrit un roman à succès il y a longtemps mais il n’en a pas écrit d’autres depuis. Pourquoi ? Déçu par la société et par le devenir de la vie, Jep Gambardella nous fait part de son monologue intérieur à propos de l’amitié, du regret, de la joie, de la mort, de l’amour… enfin, de la bellezza.
La mélancolie, présente tout au long de ce bon film, fera verser quelques larmes silencieuses aux spectateurs les plus sensibles – mais il y a aussi une large place pour le rire. Doté d’un scénario très travaillé, ce film aurait vraiment mérité le Prix du scénario.