Solo : A Star Wars Story, le début de la fin

Le nouveau volet de la célèbre saga Star Wars est présent hors -compétition pour le 71ème Festival de Cannes. Entre humour, action et amitié, le réalisateur Ron Howard nous plonge dans la genèse de l’un des personnages phares, Han Solo.

On monte à bord du Faucon Millenium, le vaisseau le plus rapide de la galaxie en compagnie du vagabond le plus célèbre de la saga Star Wars. On y fait la rencontre de Chewbacca ainsi que du contrebandier Lando Calrissian. L’épisode se situe après celui de « La revanche des Sith ». On en apprend donc plus sur l’histoire de Han Solo, comme l’origine de son nom.

Aussi marrant qu’attachant, on se replonge facilement dans l’histoire. Accessible à tous, le non-visionnage des anciens épisodes ne dérange en rien la compréhension du film. Malgré tout, pour les adeptes de la franchise, la découverte d’un personnage déjà adulte surprend; la plupart des fans s’attendait sûrement à une histoire commençant dès la plus tendre enfance du personnage, dommage. Aussi, la performance de l’acteur Alden Ehrenreich reste bien loin du personnage originel des premiers films de la saga interprété par Harisson Ford, de par son jeu d’acteur mais aussi par rapport au fait que le premier Han Solo restera toujours en mémoire.

Outre le personnage de Han qui a considérablement rajeuni, de nouveaux venus sont aussi présent tel qu’Emilia Clarke, alias Daenerys Targaryen dans la célèbre série HBO Games of Thrones. Celle-ci incarne le rôle de Qi’Ra, l’amour de jeunesse de Han, pour qui il serait prêt à faire n’importe quoi.

On en apprend d’autant plus sur la relation entre Chewie (alias Chewbacca) et Han Solo, comme le moment de leur rencontre et surtout comment ils ont lié une amitié aussi forte.

Le film peut être comparé à un jeu vidéo. Dès le début, la présence d’effets spéciaux est importante, peut être même un peu trop puisqu’ils sont présents tout le long du film, ce qui fait que l’on en oublie presque le fil conducteur de l’histoire.

Seul petit bémol, n’étant qu’un « spin off » de la saga, nous n’avons pas eu le droit au résumé déroulant de chaque épisode, mais seulement des phrases qui apparaissent sur un écran noir pour nous expliquer l’histoire.

Le film aurait été annoncé comme catastrophique par les studios Disney, il est cependant bien loin de la déception annoncée. On s’attend tout de même à un second volet des aventures de Solo, en espérant que certains points seront améliorés.

Solo
Solo : A Star Wars Story. Crédit: Disney

WHITNEY : I would have danced with you !

«  I don’t want to hurt anymore » ou il est plus approprié ici de dire « to be hurt » résonne encore dans notre esprit alors que nous descendons les marches ce soir. Le documentaire Whitney est une réussite totale pour le réalisateur écossais Kevin MacDonald qui nous livre un portrait de la chanteuse poignant, mêlant documents d’archives et prises actuelles. Nous vous racontons.

Premiers plans sur ce visage si reconnaissable. Sa bouche, ses yeux, son rire si éclatant puis des coupures avec des images d’émeutes, de la violence faites à la communauté noire et de la jeunesse des années 70-80, de ces pubs qui nous font aujourd’hui sourire et de ces robes volantes. Enfin, la musique qui lie ces séquences – et quelle musique ! – qui nous prend aux tripes dès que la diva fait vibrer ses cordes vocales. Oui, nous sommes directement happés et nous rentrons dans cette histoire hors-norme. S’en suit deux heures durant lesquels nous passons du rire, aux larmes et découvrons un autre aspect de la chanteuse qui nous avait échappé, raconté de vive voix par ses proches.

« The Voice » 

Avec plus de 200 millions de ventes d’albums, et 13 disques de platine, Whitney Houston, décédée en 2012 à l’âge de 48 ans, est l’une des artistes les plus iconiques de ces cinquante dernières années. Née en 1963 à Newark ville du New Jersey, la carrière de celle qui se fera connaitre comme « The Voice » débute très tôt dans la chorale de son église. Se démarquant des autres grâce à sa beauté naturelle et sa voix en or, la jeune femme avait tout pour réussir dans le chant connaissant sa famille. Avec une mère, elle-même chanteuse et choriste de nombreux artistes, ses tantes et ses cousines, le don s’est encore transmis et à cette fois-ci dépassé tout entendement.

Un très bon mélange

Six ans après sa mort, l’hommage rendu à la chanteuse impacte par le choix du montage et le récit. Nous tentons de ne pas nous laisser porter par l’émotion, mais au fil de cette histoire si touchante et remplie de part d’ombres, nous en apprenons davantage sur la vie de Whitney Houston. Bien sûr, il y a la star mondiale mais aussi Nippy, la soeur, l’amie, la fille dont les proches qui la surnommaient ainsi nous livrent une facette plus intime, moins diva. Des révélations de ses frères sur son addiction à la cocaïne à la relation destructive qu’elle entretenait avec Bobby Brown, nous prenons conscience des drames qui n’ont cessé de jalonner la vie de la chanteuse et semblant s’abattre sur elle tel un destin tragique.

Malgré la réussite du réalisateur à éviter un énième documentaire copier-coller de la chanteuse, nous pouvons quand même noter un bémol. Le montage est certes rythmé et exhaustif, mais Whitney ne révolutionne pas son genre. De ce type il y a déjà eu Amy en 2015 ou encore Kurt Cobain: Montage of Heck la même année. Mais ce petit détail n’enlève rien à la grande claque que l’on reçoit au visage.  

 

Manon SB

Isabel Coixet à la Caméra d’or

D’abord, qu’est-ce que c’est la Caméra d’or ? C’est un prix du Festival de Cannes que a été crée en 1978 par Gilles Jacob pour récompenser « le meilleur premier film » parmi toutes les sections du festival : Sélection officielle, en et hors compétition, Un Certain Regard, la Quinzaine des réalisateurs et la Semaine de la critique. Le prix est établi par un jury indépendant dont cette édition du Festival la réalisatrice catalane Isabel Coixet en fait partie.

En 2006, « Paris, Je t’aime » film que raconte une histoire d’amour pour chaqu’un des arrondissements de Paris et réalisé par divers cinéastes parmi lesquels Isabel Coixet, était en compétition pour obtenir le prix Un Certain Regard. Mais c’est vraiment 2009 quand la cinéaste a concouru au prix de la Sélection officielle avec son film « Map of de sounds of Tokyo ». Le film, présenté le dernier, n’a pas beaucoup convaincu la critique ni le jury et elle n’a pas remporté le prix. Au moins, « Map of de sounds of Tokyo » est parti du Festival avec le Prix Vulcain de l’Artiste-Technicien. Et cette Festival 2013 elle pourra vivre la compétition, mais de l’autre côté.

Pour parler de la participation espagnole en générale cette année à Cannes, elle est réduite à trois coproductions : « La vie d’Adèle », avec la France, en Sélection officielle, « La jaula de oro » avec le Mexique et « Wakolda » avec l’Argentine, toutes les deux dans Un Certain Regard. Il faut pas oublier le documentaire « Con la pata quebrada » de Diego Galán, mais qui est hors compétition.