Le couple Cruz/Bardem se réunit autour de ce sombre chef d’œuvre, aux apparences festives, dirigé par le réalisateur Iranien Asghar Farhadi. C’est un réel renouveau qui s’effectue pour le 71ème Festival de Cannes qui n’avait pas projeté, en ouverture, de film non anglophone ou francophone depuis 2004 !
Un réalisateur obsédé par la condition humaine
Auteur du drame La Séparation, dont vous avez forcément, au moins, entendu parler, et qui lui a valu de nombreuses récompenses – un Ours d’or, un César et un Oscar – Farhadi semble être fasciné par la tragédie universelle qu’est celle de l’homme. Inutile de dire que gaité, strass et paillettes ne font pas partie de son univers cinématographique qui se focalise plus sur le désordre social que sur toute autre chose. Entre mensonges, rancunes et ombres douteuses qui planent, le réalisateur de Todos Los Saben resserre son étau de plus en plus fort autour de ce drame familial. Tout en faisant preuve d’une réelle douceur, le talent d’Asghar Farhadi consiste à nous faire plonger au plus profond des abysses des enfers psychologiques.
A la conquête de la Palme d’Or :
Quelque part dans les vignobles espagnols, une famille est déchirée, et en proie à des conflits moraux. Laura, jouée par la sublime Pénélope Cruz, revient dans son village natal pour le mariage de sa sœur, avec ses deux enfants et sans son mari ; elle y retrouve son ancien amant, interprété par Javier Bardem. Les ennuis commencent ! C’est alors que le vrai drame intervient : l’enlèvement de Clara, sa fille.
Le synopsis que Farhadi propose est très prometteur lorsque l’on connaît le style du réalisateur. Cependant, pour certaines critiques, il revêt des allures de ‘déjà vu’, qui renvoient à certaines télénovelas ou même à d’autres longs métrages, et de ce fait le rend assez prévisible. Entre crime et romance, le duo saura-t-il convaincre le jury ? Et bien ça, personne ne le sait!