Petit tour à la radio

Au Festival de Cannes, vous pouviez retrouver toute l’équipe de Radio Festival qui, chaque jour, vous proposait plusieurs émissions de critiques, d’humour et de légèreté.

Juline et moi, les éternelles Juju, sommes allées à la rencontre des membres de l’émission Village Festival. Nous y avions fait la rencontre de Bertrand Guerry dont l’interview se trouve juste ici.

On vous laisse découvrir les coulisses dans cette petite vidéo.

Un certain courage #2

A l’écriture du premier récap’, teinté d’humour et de bonne volonté sûrement couplé à une vantardise mal placée, je ne pouvais me douter que la chance, le culot, l’audace, nous mèneraient, mes amis et moi, à vivre tant d’expériences à Cannes.

Rendons déjà honneur à notre bonne étoile qui, lors de notre première soirée à la grande et fameuse Villa Schweppes, permit à notre groupe d’une quinzaine de jeunes journalistes d’entrer devant toute la file. Quelle bonheur, la tête haute, de passer en priorité à une soirée sur invitation, dépassant d’un pas nonchalant la cinquantaine de fêtards présents. Le plus heureux devait être Robin, fier et unique garçon de la bande dans sa tenue de pingouin qui accompagnait ces charmantes demoiselles.

Conseil aux garçons : une robe, des talons et un sourire à toutes épreuves, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Même le carré VIP n’a pas résisté longtemps à notre venue. Lâchant dignement les mots « influenceuse » et « invitée », le vigile ne pu que s’écarter pour nous laisser gravir les marches noires. De notre côté, c’est nous qui n’avons pas résisté aux cocktails servis, échange de bons procédés.

Notre épopée à la villa ne s’arrête pas là. Tout en entrant illégalement (à force d’enrouler les hôtes.esses mon karma doit être dans le négatif) dans l’espace presse, nous faisons la rencontre de Victor* qui nous offre le numéro du responsable des listes « invités ». Vous connaissez déjà la suite de l’histoire … Ni une, ni deux je prends mon téléphone et récupère quelques places sur liste pour la soirée du lendemain, avec Eddy de Pretto en guest. Arrivée comme des princesses (avec notre seul et unique prince), nous passons la sécurité en annonçant le saint graal « six personnes sur liste pour Clap 8 ».
Checkpoint.
Digne des films hollywoodiens. Simple. Basique.

Julia  & Juline

Un certain courage

Festival de Cannes jour 1. Mon culot et moi sommes bien arrivés dans la ville du tapis rouge, accrédités comme il se doit avec une petite carte orange : inférieur aux stars, inférieur aux invités, inférieur à la presse.

Loin de moi l’idée de me plaindre, ce petit rectangle me permet d’accéder à nombres d’espaces, entre les terrasses et les salles, mon bonheur est à son comble (passons sous silence les heures d’attente dans les files qui, au final, me permettent de laisser libre court à ma plume). Pourtant, lors de nos balades hasardeuses, ma fidèle acolyte Juline et moi voulions repousser encore et encore les limites de nos pass orangés. Dès le premier jour, certes.

Déambulant parmi les étages du Grand Palais, rien ne pouvait nous arrêter. Cette semaine, à Cannes, nous endossons le rôle de journaliste pour Clap 8, alors comportons-nous comme tel. Je souhaitais faire des repérages pour des lieux d’interviews ou de tournage de JT pour nos lecteurs adorés, quand l’impensable se produit : l’accès à l’espace presse en terrasse nous est refusé. Évidemment, nos accréditations ne nous le permettent pas. Ni une, ni deux, armé d’un jeu d’acteur défiant toute la sélection officielle, nous nous étonnons d’un tel refus et entamons procès et arguments pour atteindre la terrasse promise. Après moult discussions (environ 45 secondes chrono) nous accédons à l’espace des privilégiés ! O joie ! Mais la désillusion arriva bien vite car la terre sainte n’était remplie que de journalistes travaillant avec sérieux sur quelques tables en bois terni, même la vue sur les ruelles n’a rien pu sauver.

Gambadant joyeusement dans les espaces du festival, les « Juju » comme nous sommes appelées, nous traversons d’un pas décidé les allées. Quelle ne fut pas notre surprise en nous rendant compte de notre arrivée dans le village international, au niveau des cocktails russes. Tout le monde nous regardait d’un œil interrogé : deux frêles jeunes filles, lunettes de soleil vissées sur le crâne, habillées comme le petit peuple (en langage Cannes cela signifie aucunes gambettes dénudées à l’horizon) et visiblement peu habilitées à sillonner les tentes blanches des différents pays. Peu importe. Nous continuons notre petit trajet à travers la foule VIP de Cannes, satisfaites de notre infiltration.

La journée nous offrit un dernier moment où le culot bien placé joua en notre faveur. Intriguée par le studio radio situé en plein milieu du pavillon Méditerranée, je passe furtivement ma tête blonde à travers la porte, demandant informations et plaçant subtilement mes pions. 10 minutes plus tard, Juline et moi repartons avec le contact de la chargée du studio ainsi qu’un rendez-vous pour capter une émission et interviewer les critiques cinémas présents. Que demande le peuple ? Sûrement quelques soirées croustillantes à investir de la même manière… ce qui ne tardera pas à se produire je vous l’assure !

Si les cinéphiles, eux, ont un certain regard, nous avons un certain culot.

Julia & Juline

Les filles du soleil : la cause des femmes ne méritait pas ça !

 

Les plus mauvais films, comme l’enfer, sont pavés de bonnes intentions. C’est le cas des Filles du soleil, deuxième long-métrage d’Eva Husson, que l’on peut considérer comme le premier vrai crash de la sélection officielle.

 

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Image du film Les filles du soleil.

Sur le papier, tout était parfait : une production confortable, avec des helicos, des vues aériennes, des décors de scènes de guerre très réalistes, un casting à la fois glamour et intello-compatible (Golshifteh Farahani et Emmanuelle Bercot en têtes de gondole). À l’arrivée, Eva Husson livre un film boursouflé, suffisant, qui pérore sur le courage des femmes en faisant allègrement l’impasse sur la complexité de la situation qu’il décrit.

Passons sur les scènes qui traînent en longueur, les lumières esthétisantes, le vent toujours opportun qui place les mèches de Golshifteh Farahani comme dans une publicité L’Oréal… le plus grave au fond, c’est que Les filles du soleil ne traite pas son sujet. On est dans la zone turco-syrienne, où les combattantes kurdes livrent un combat sans merci contre Daech… sauf que nous pourrions être partout ailleurs, le film serait le même. Car Eva Husson semble ne pas s’intéresser à son sujet, trop passionnée, au fond, par son ode féministe portée par des textes ampoulés (aïe le texte final !) et une musique au lyrisme envahissant et quasi totalitaire. L’état islamique n’est jamais nommé, remplacé pudiquement par « les extrémistes », pour ne prendre aucun risque… C’est tellement plus facile de faire de belles images d’attaques à l’aube, où l’on montre que les femmes, aussi, savent se battre. Erreur fondamentale d’un féminisme bas-de-gamme qui n’a que trop cours ces derniers mois : il faut absolument montrer que les meufs ont des couilles mais qu’elles sont sensibles quand même…

Et pour mener ce combat, qui intéresse davantage la réalisatrice que la guerre en Syrie, c’est l’artillerie lourde qu’elle déballe : un symbolisme d’une lourdeur de pachyderme (ah l’accouchement sur la frontière !, la journaliste borgne prénommant sa fille Iris !), des dialogues définitifs (« si nos seins faisaient couler du pétrole plutôt que du lait, la coalition aurait bombardé plus vite »), le surjeu permanent (Golshifteh Farahani ne peut rien dire sans prendre un air de tragédienne, en Emmanuelle Bercot ne peut pas faire la journaliste sans jouer Albert Londres).

Tout cela est confondant de naïveté, de lourdeur et pour tout dire de grotesque, et ce film n’a strictement rien à faire en compétition. On ne peut que soupçonner derrière sa sélection un bon coup de com’, qui fait partie du package avec la montée des marches des 82 femmes.

Ne mélangeons pas tout, la com’ n’a en général rien à voir avec l’art. Et les plus belles causes devraient veiller à qui les défend.

La rédaction

Un été 80

Chronique d’un groupe de rock underground dans la Russie des années Brejnev, Leto de Kirill Serebrennikov, dont on avait aimé Le disciple il y a deux ans, est la première vraie réussite de la cuvée 2018. Sans jamais tomber dans le clip facile, cette histoire plus complexe qu’elle en a l’air, qui mêle destins collectifs et parcours individuels, magnifie ce qu’elle représente, à savoir l’énergie folle d’une jeunesse muselée.

 

Leto
Image du film Leto, sélection officielle du 71e Festival de Cannes.

Le film s’ouvre par un magistral plan-séquence. Dès la deuxième minute, le spectateur se dit qu’il a affaire à un cinéaste qui sait tenir sa caméra. Les mouvements sont d’une fluidité scorsesienne, le noir et blanc profond donne à cet underground enfumé des allures expressionnistes. Nous allons assister à un « film d’ambiance ». Car c’est tout un univers que convoque Serebrennikov : le rock, le punk, la liberté, oui la liberté surtout, dans ce club où officient les musiciens de l’ex-Leningrad après avoir passé les étapes peu souriantes de la censure. L’arrière-plan de la dernière décennie d’un communisme russe mourant est superbement peint : pour faire tomber les icônes, pas besoin de déboulonner les statues de Lénine. Ce sont les transes de la scène, la puissance des textes, la folie de l’être artiste, autrement l’esprit rock, qui se chargent de tout balayer. Au premier plan, trois personnages : deux chanteurs, Mike et Viktor, et Natasha, une femme au charme fou hésitant entre le talent de l’un et le cœur de l’autre. Une sorte de Jules et Jim à la russe et sous LSD.

On pourrait reprocher quelques longueurs au film de Serebrennikov, qui aurait pu s’alléger d’un petit quart d’heure. Mais un quart d’heure de trop chez un grand cinéaste, c’est toujours mieux qu’un énième film inutile de Danyboon. Serebrennikov joue, interrompt son récit, revient en arrière puis repart, épousant lui-même le rythme de la musique rock avec un talent qui saute aux yeux. Il joue avec le spectateur, convoqué plusieurs fois à quelques scènes irréelles que referme un personnage sombre qui lui indique que non, ça ne s’est pas passé comme ça. Cette alternance entre scènes réalistes, ancrées dans l’histoire des années 80, et scènes fantasmées, c’est peut-être au fond l’essentiel du discours de Serebrennikov : c’est quoi, un artiste ? C’est justement celui qui navigue avec aisance entre réalité et fiction, ne sachant plus vraiment ce qui relève de l’une ou de l’autre. Cette confusion, c’est la liberté même de la création.

Très bien reçu par le public qui l’a longuement applaudi, Leto est un film singulier, dont on regrettera amèrement le traitement par la presse. Lors de la conférence de presse, il ne fut question QUE de l’assignation à résidence du metteur en scène, absent de Cannes car trop peu poutinien. Quelle que soit la gravité de ce scandale, il est un peu dommage qu’elle cache le plus important : la beauté du film, et le talent du cinéaste. Serebrennikov n’est pas plus génial parce qu’il est entravé. Il est génial avant tout parce qu’il nous offre un grand film.

Alors que, dans un judicieux dispositif de film dans le film, un cinéaste capture le charme de Natasha, qui proteste car elle déteste être filmée, il précise : « c’est pour la beauté ». Tout est dit, en quelques mots. Car la beauté, cet Été-là n’en manque pas.

 

Leto
Image du film Leto, sélection officielle du 71e Festival de Cannes.

La rédaction     

Un pied devant l’autre

Il en fallait une, car chaque année doit fournir un bêtisier digne de ce nom. Le redoutable tapis rouge, aussi effrayant qu’attirant a accompli son méfait. Une inconnue à la robe bleue et aux talons visiblement peu stables en a fait les frais.

Oh que je redoute cette montée des marches. Habitante en région parisienne, grande habituée des transports de la capitale où s’entasser ne relève plus de l’option, les escarpins et autres talons de 10 centimètres ne sont pas mon quotidien. Journaliste en devenir, mes journées alternent entre interviews, course folle pour attraper un métro et piétinements d’impatience en attendant mon RER. Autant vous dire que le combo robe longue et talons pointus risque de me mettre à l’épreuve.

C’est ce qui est arrivé à une jeune inconnue en robe bleue, pourtant fendue, et aux talons compensés. Après avoir titubé dangereusement sur les premières marches, le tapis rouge aura eu raison d’elle et ce qui devait être un moment magique au cœur des flashs s’est transformé en une chute en slow-motion.

Pour le moment, je rigole, mais lorsque mon tour viendra de grimper dignement jusqu’au Grand Théâtre Lumière, j’ose espérer ne pas attirer la lumière des projecteurs.
Verdict : mesdames et mesdemoiselles, le style, la classe, le glam, c’est important, mais l’équilibre c’est mieux.

À dans 5 jours petit tapis.

Une photo de famille, et puis plus rien…

Cannes affectionne la figure de l’acteur-passé-à-la-mise-en-scène. C’est une figure classique du cinéma, qui réussit à certains (George Clooney, Mathieu Amalric), moins à d’autres (Sean Penn, Guillaume Canet), mais qui dit combien la mise en scène doit démanger ceux qui ont coutume d’être dirigés. Ce grand saut, Paul Dano (Little miss sunshine, There will be blood, Youth) vient de le tenter. Il présente Wildlife à la Semaine de la critique, réputée la sélection la plus exigeante du Festival de Cannes.

 

Image du film Wildlife

C’est avec une humilité presque de petit garçon que Paul Dano, l’une des coqueluches d’Hollywood, a présenté son premier film (qui peut lui faire prétendre à la Caméra d’or). Une voix un peu fluette, quelques hésitations, et une absence totale d’assurance : le comédien aux allures d’adolescent fait sa mue devant les spectateurs de l’espace Miramar. L’acteur fait place au cinéaste. A pas feutrés. Dano, pourtant, réussit son pari. Car Wildlife n’a rien d’un film prétexte censé consacrer un « acteur qui serait plus qu’un acteur ». C’est un vrai film de cinéma, une vraie mise en scène qui va chercher ses références du côté d’Edward Hopper ou de Todd Haynes, une vraie identité visuelle. Une vraie douleur aussi.

La grande réussite du film, dont le pitch simplissime se résume à l’explosion d’une famille américaine moyenne dans le Montana des sixties, tient dans son parti pris scénaristique : utiliser le personnage du fils, Joe, comme pivot de l’histoire. Dano choisit la focalisation sur l’adolescent pour montrer comment les déchirements de ses parents vont faire de lui ce qu’il deviendra. Ainsi, nous regardons Joe regarder. Nous le voyons assister, souvent impuissant, aux errances de sa mère et à l’absence de son père. Nous voyons son regard enregistrer, comme un spectateur, le drame familial en train de se jouer, comme si Joe, qui apprend la photographie, apprenait aussi à filmer la vie.

Car Joe sera un homme d’images et de sons, comme nous le montre la très belle scène finale. Un portrait de famille d’après les fêlures. Le drame a eu lieu, mais tout le monde sourit. Un portrait de famille, et puis plus rien… Le clic de l’appareil photo, c’est à la fois la fin du film et le début de la vocation de Joe. Il sera regardeur. Comment ne pas voir, dès lors, la ressemblance troublante entre l’acteur choisi pour jouer Joe, Ed Oxenbould, et Paul Dano lui-même ? « Joe Brinson, c’est moi », pourrait dire Dano pour parodier Flaubert. Le devenir cinéaste, chez Dano, paraît lié aux blessures de l’enfance.

Dans Youth de Paolo Sorrentino (2015), Paul Dano joue le rôle d’un comédien abonné aux rôles de super-héros, et qui voudrait qu’on le reconnaisse comme un auteur. Séquence prémonitoire. Trois ans plus tard, un auteur est né.

La rédaction

Everybody knows… même le spectateur !

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Image du film Everybody Knows, ouverture du 71e Festival de Cannes.

Ne nous cachons pas derrière notre Croisette. Le premier film de cette sélection cannoise est assez raté. On comprend bien l’intérêt du Festival à convoquer Penelope Cruz et Javier Bardem pour une inédite montée des marches (Laurent Weil, à toi de jouer), mais le film d’Asghar Fahradi aurait plutôt eu sa place hors compétition.

Comme le disait le regretté Pierre Desproges, on reconnaît le véritable ami à sa capacité à vous décevoir. Asghar Fahradi est incontestablement un grand cinéaste de son temps et, même si sa carrière s’était arrêtée à Une séparation ou au Client, il aurait déjà plus donné au monde que la plupart des forces vives de cette planète. La déception est d’autant plus amère. Car Fahradi est un auteur, un vrai, qui semble cette fois s’être fourvoyé dans une production qui l’a dépassé. L’oscar en poche, se sont ouvertes pour le cinéaste iranien les portes du « cinéma international de qualité ». Ainsi Fahradi tourne-t-il en Espagne un film sans grande âme mais avec un cast premium. Soyons clairs : il y perd son style, sa spécificité, son identité.

Plus de deux heures durant, il nous fournit une sorte de world pudding susceptible de plaire à tout le monde, avec la vision d’une Espagne touristique bien sous tout rapport à laquelle Pedro Almodovar, présent au générique, a semble-t-il apporté son concours. Tout y est, le bon vin des bonnes vignes, les couchers de soleil sur les collines, le jamon serrano finement coupé. Evidemment tout tourne autour de la famille, parce que la famille chez les Espagnols… Alors que Farhadi avait su travailler en profondeur les tiraillements de la société iranienne, son cinéma perd toute saveur dans cette extraterritorialité qui ne paraît être là que pour rendre son cinéma populaire, international, « starifiable ». Résultat : Everybody knows est… oubliable.

Passons sur le jeu d’acteurs médiocre (Bardem est presque aussi mauvais que chez Sean Penn), c’est surtout à un film délavé que nous avons affaire. Woody Allen lui aussi, en 2008, était tombé dans le même travers avec Vicky, Cristina, Barcelona… Une Espagne de carte postale qui avait englouti toute la saveur du cinéma allenien. Au casting à l’époque… Cruz et Bardem déjà ! Malédiction.
Le pire dans tout cela, c’est sans doute le scénario. Il n’y aura dans ce texte aucun spoil, puisque le spectateur lui-même, à force d’allusions et de clins d’œil scénaristiques, s’auto-spoilera vite et connaîtra le pot-aux-roses au bout d’une demie heure. Sans surprise donc, le film se déroule comme on l’a prévu. Et on finit par ne plus trop se soucier de cette histoire larmoyante dans laquelle même le très grand Ricardo Darin est à côté de plaque.

Restent les belles images, une certaine tension narrative, des seconds rôles intéressants, et une très belle première séquence. En dehors de cela, Everybody knows relève de la brochure touristique. On ne peut que conseiller à Farhadi d’entrer dans l’agence de voyage et d’acheter un vol retour pour Téhéran.

La rédaction