Au programme à Cannes pour ces derniers jours de Festival

Jusqu’à samedi, tous les jours seront projetés les films en compétition pour cette 69ème édition du Festival. Une programmation haute en couleur qui nous amène des Philippines à la Roumanie en passant par le Libéria, la Belgique, la France, l’Iran et Los Angeles… En voici, une petite présentation !!!

Mercredi 18 mai 2016

Au programme de ce mercredi 18 mai, c’est le dernier film des frères Dardenne qui sera présenté. La fille inconnue qui sortira en octobre prochain. C’est l’histoire d’une jeune médecin généraliste qui entend sonner à son cabinet un soir après la fermeture. Elle préfère ne pas ouvrir mais le lendemain elle apprend qu’on a retrouvé une jeune fille morte non loin de là…

Le film du réalisateur philippin Brillante Mendoza sera aussi projeté, Ma’Rosa.

Jeudi 19 mai 2016

Baccalauréat, du réalisateur roumain Cristian Mungiu, sera projeté toute la journée de jeudi. Une histoire de baccalauréat, ou pas, où Roméo un médecin de Transylvanie voit sa vie bouleversée suite à l’agression de sa fille qui s’apprêtait à passer son baccalauréat pour partir ensuite étudier en Angleterre.

Juste la fin du monde, de Xavier Dolan sera projeté à deux reprises ce jeudi. Ce film est adapté de la pièce de théâtre (1990) éponyme de Jean-Luc Lagarce. Il raconte le retour d’un jeune auteur, après 12 ans d’absence, dans son village natal et auprès de sa famille pour annoncer sa mort prochaine…

Vendredi 20 mai 2016

C’est The Last Face de Sean Penn qui sera présenté ce vendredi. Avec un casting impressionnant, Charlize Theron, Javier Bardem, Adèle Exarchopoulos et Jean Reno notamment, ce film nous plonge dans une histoire d’amour entre un médecin humanitaire et une directrice d’ONG, au cœur du Libéria.

The Neon Demon de Nicolas Winding Refn, sera également dévoilé. Il conte l’histoire d’une jeune fille qui débarque à Los Angeles pour devenir mannequin et dont l’ascension fulgurante va susciter jalousie et convoitise.

Samedi 21 mai 2016

Après la Palme d’Or de 2012 avec Amour, Paul Verhoeven présente à Cannes Elle avec Isabelle Huppert et Charles Berling. C’est l’histoire d’un jeu étrange qui se joue entre une femme agressée chez elle, Michèle, et son mystérieux agresseur. L’histoire d’une traque…

Enfin, le dernier film en compétition projeté sera Le Client (The Salesman) de Asghar Farhadi. Un film sur l’histoire d’un jeune couple qui emménage dans un nouveau logement mais dont la vie est bouleversée à cause d’un incident en rapport avec l’ancienne locataire…

Dimanche 22 mai 2016, la clôture

Dimanche annonce la fin du Festival avec la cérémonie du Palmarès de cette 69ème édition ! C’est donc une seule et unique projection pour ce jour, celle de la Palme d’Or 2016 prévue pour 20h15.

Ludivynn Munoz.

Mon coup de coeur pour «Mustang»

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Il était 22h10, nous arrivions en trombe devant le cinéma. Dernière séance de la journée où nous avions une chance de rentrer. Notre groupe de 10 personnes se heurte à une queue d’une trentaine de personnes. Le film allait commencer. Quel était son titre ? Son sujet ? Ou son réalisateur ? Nous n’en savions rien, mais nous savions que ce film turc avait fait sensation, il FALLAIT qu’on le voit. Soudain désespoir ! La salle est pleine, terminé, il n’y a plus rien à voir. On nous invite gentiment à quitter le hall. Nous ne voulions pas lâcher l’affaire, non, nous trainions à sortir en espérant un miracle de dernière minute. Je reste non loin de l’entrée, quand soudain, un grand vigile s’exclame «Il reste une place !». Je me retourne vers mon groupe, qui m’encourage avec de grands signes «Vas-y !». Je me précipite, je brandis mon badge à la sécurité et je m’élance vers la porte. J’arrive alors à cette place miracle … au fond de la salle… à coté des toilettes… avec un bout de l’écran caché par le plafond très bas… Mais j’étais très heureuse, enfin mon premier film à Cannes !

1h30 passe sans que je m’en rende compte, les lumières se rallument et je me retrouve scotchée à mon siège, bouche bée, les yeux moites, et le coeur serré. L’histoire de ces 5 soeurs vivant dans une Turquie rétrograde m’a profondément bouleversée. Elles veulent vivre, aimer, jouer, aller voir un match de foot, séduire, mais leur joie de vivre se heurte aux moeurs et aux traditions. Progressivement, leur maison devient leur propre prison. Nous suivons Lale, la benjamine, qui malgré son jeune âge a une âme de rebelle.

J’ai pleuré, j’ai ri avec ces filles, j’ai eu peur pour elles. La réalisatrice Franco-Turque Deniz Gamze Ergüven marque très fort pour son premier long métrage. Ce film vous transporte, c’est une belle remise en question de la place de la femme en Turquie.  Courrez-y !

Clémence PUTEGNAT

Les lauréats d’Un Certain Regard en Photo

Vendredi soir, le 23 de mai 2014, le Jury composé par Pablo Trapero, Peter Becker, Maria Bonnevie, Sophie Grassin et Moussa Touré a remis les prix pour la section Un Certain Regard. 

 

Ruben Östlund, réalisateur de Turist (titre français: Force majeure) a remporté le Prix du Jury

 

 

David Gulpilil a gagné le Prix de meilleur acteur pour son rôle dans Charlie’s Country (Rolf de Heer)

 

 

 

Samuel Theis, Marie Amachoukeli, Claire Burger (de gauche à droite), les trois réalisateurs de Party Girl ont gagné le Prix d’ensemble

 

 

Pablo Trapero, Président du Jury Un Certain Regard

 

Les autres prix d’ Un Certain Regard :

Prix Un Certain Regard : Fehér Isten réalisé par Kornél Mundruczó

Prix Spécial d’Un Certain Regard :  The Salt of the Earth (Le sel de la terre) réalisé par Wim Wender et Juliano Ribeiro Salgado

L’aventure commence !

Jour J ! Il est tôt, très tôt… Chacun des membres de Clap8 se lève et se prépare. Sur Paris même, en banlieue Nord, Sud, Ouest ou Est, le chemin matinal risque d’être douloureux, nous, jeunes étudiants qui aimons dormir. En banlieue est, à Marne-La-Vallée par exemple, le réveil est fixé à 5h40. Aie, c’est dur. Le cerveau se met en route difficilement mais ça y est.

Bouclons nos valises, prenons les transports en commun quel qu’ils soient et retrouvons nous tous à Gare de Lyon pour prendre l’IDTGV de 7h45. Direction Cannes pour cinq jours, c’est parti !

8h30 Chrono

Il ne faut pas se faire d’illusions ! Ne vouez pas votre confiance absolue aux images que vous pourriez voir de ci de là et qui dresseraient un tableau à forte sémantique vacancière. Et bien non, figurez-vous qu’être festivaliers, ce n’est pas de tout repos.

Petit jeu de vrai ou faux pour savoir ce qui fait une vraie journée de festivalier.

[learn_more caption= »La Grasse Mat’ « ]

FAUX !

Chaque matin, il faut être connecté à 8h30 pour s’inscrire aux séances qui nécessitent une invitation. Pour cela 3 solutions :

1. Au palais du festival, connexion sur les bornes libre-accès.

Public : Levés à 7h pour être fins près à l’heure fatidique…Eux ils sont vraiment motivés.

2. Dans la salle du petit dej’ de l’hotel, connexion sur PC ou sur les applications mobiles.

Public : Les réveils respectifs s’échelonnent entre 7h30 et 8h28. A tendance un peu geek, ce public se lève plus ou moins tard selon son niveau sur l’échelle du geek.

3. Dans le lit, aucune connexion avec l’extérieur, finition des rêves et du capital sommeil.

Public : No stress, il reste les séances avec badges !  [/learn_more]

[learn_more caption= »Se coucher tôt « ]

FAUX !

Le couvre feu, ce n’est pas pour nous. Le retour au bercail pour le feuilleton du soir, encore moins. Habituellement, le pourtant bien mérité repos, se fait longuement désirer. A l’heure où le reste de la France se sustante de leur intellectuelle série de début de soirée, à Clap8, la part belle est faite à la douche, au smoking ou à la robe de soirée, au noeud papillon ou au maquillage en prévision de la projection de 22h30.
Montée des marches, projection, debriefing avec nos chers professeurs, after pour fêter le succès du film (ou oublier son existence, au choix), le programme est bien trop chargé pour envisager rejoindre les bras de Morphée avant 3h voire 4h du matin. Le tout, dans l’attente d’un réveil qui respecte les règles de la partie précédente, of course !
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[learn_more caption= »Plus de batterie  « ]

VRAI !

Il est évident qu’en bons étudiants d’InfoComm’, nous sommes équipés en tant que tels ! Nos smartphones en bons compagnons de poche, nous arrosons abondamment les réseaux sociaux de récits illustrés de nos aventures provençales au plus grand désespoir de nos « followers ». Inconvénient majeur : cette utilisation intensive provoque la fonte comme neige au soleil de la batterie de nos bijous de technologie. Du coup, pour éviter de devoir survivre de 18h à à 1h du matin sans téléphone, ce qui reviendrait à nous amputer de cette extension de cerveau, nous développons de nouvelles parades sur mesure. Première solution de base, recharger son téléphone toutes les nuits et ne le débrancher qu’en quittant la chambre. Seconde solution : toujours avoir son chargeur sur soi et squatter un café entre deux séances pour recharger. Solution d’ultime détresse : ETEINDRE son téléphone pendant les séances ! Mais ça c’est vraiment en cas de force majeure.
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[learn_more caption= »Prendre un verre avec les profs « ]

VRAI !

Il est minuit, Clap8 se laisse porter par la calme et délibérante foule pour quitter le Théâtre Louis Lumière. Mais le festival ne serait pas LE festival si le retour à la case hôtel était immédiat. Après tout, nous sommes à Cannes ! Alors l’objectif numéro un : retrouver nos profs qui nous attendent à la sortie pour aller savourer un Mojito au Grand Hôtel ou au Martinez en debriefant le film. Normal non ?
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Voilà, j’espère que vous voyez un peu mieux en quoi consistaient nos belles et sportives journées cannoises !