« The We and the I », le nouveau Gondry !
C’est un peu l’ovni dans la filmographie de Gondry.
On pourrait croire que Cannes cette année avait un mot d’ordre : le road-movie.
Faut croire que le tournage dans un habitacle est à la mode.
C’est un film dérangeant qui peut plaire ou non.
Je m’explique, Gondry est unique dans son genre, sa poésie est unique et reconnaissable pourtant il y a quelque chose dans ce film qui est complètement diffèrent de la marque de fabrique de Gondry.
Film d’ouverture de la Quinzaine des réalisateurs et dernier film projeter en avant-première du festival Paris cinéma. « The We and the I » arrive et chamboule tout.
Le film se passe dans un bus dans le Bronx, c’est une bande d’ado qui rentre chez eux, c’est le dernier jour avant les grandes vacances, c’est donc l’effervescence dans le bus.
Pour ma part je pense qu’il aurait été plus pertinent en court métrage. Au début du film on prend connaissance de l’ensemble des passagers, un certain malaise se crée et on en arrive à détester les personnages. Plus le film continue, plus on à envie qu’il arrive au générique et pourtant on reste scotché. Les personnages se livrent difficilement, le spectateur se doit de faire un effort pour comprendre. Mais c’est un film qui porte à l’âme et puis, Gondry ne fait jamais dans la facilité.
Si vous voulez recevoir une claque, allez y mais armez-vous de patience car il en faut.
Pour l’anecdote lors de l’avant-première du film au festival Paris cinéma le réalisateur devait venir à la fin de la projection pour un débat avec le public mais il n’a pu venir car le tournage de « l’écume de nos jours » a duré un peu plus longtemps que prévu. Le producteur du film a donc fait avec les moyens du bord à la manière du réalisateur et le débat a pu se faire grâce à un IPhone et un micro. Comme quoi tout est possible.
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Hélène VAUTIER