La Fameuse Invasion des Ours en Sicile – une leçon d’enfance…

La Fameuse Invasion des Ours en Sicile – une leçon d’enfance…

Rythmé et plein de rebondissements, La Fameuse Invasion des Ours en Sicile est un très beau conte pour enfants : riche d’apprentissages et de métaphores ponctué de très beaux messages, ce film nous plonge dans la Sicile d’un temps incertain dans une parenthèse de l’histoire fantastique de l’Ile.

Donc, il était une fois, le roi des ours…

Deux compteurs bravant le froid de l’île vont de ville en ville pour conter la curieuse, mais non moins fameuse invasion des Ours en Sicile lorsque, se protégeant du froid, ils rencontrent un curieux personnage qui deviendra spectateur de ce conte avec nous…

Et si les Ours de Sicile pouvaient parler, que diraient-ils ?
Ils nous parleraient de courage, de deuil, de conquêtes et de batailles, des morts, de l’exigeant et dangereux exercice du pouvoir monarchique, des responsabilités, de repentir, d’humilité et de courage…

Continue reading « La Fameuse Invasion des Ours en Sicile – une leçon d’enfance… »

La Belle Epoque

La Belle Epoque *

Regis Duvignau

*La Belle Époque est un chrononyme rétrospectif désignant la période marquée par les progrès sociaux, économiques, technologiques et politiques principalement en France et en Belgique, s’étendant de la fin du xixe siècle au début de la Première Guerre mondiale en 1914.

Qui n’a jamais eu l’envie ou le besoin de se retrouver dans un autre monde, une autre époque, revivre simplement un moment unique ayant bouleversé notre existence ? C’est ce qu’évoque le film La Belle Époque de Nicolas Bedos mais pas que…

C’est l’histoire de Victor, un sexagénaire lassé par la vie qui se voit bouleversé par Antoine, un brillant entrepreneur. Antoine propose à ses clients de replonger dans l’époque de leur choix par la reconstitution au plus proche (décors, mise en scène, jeu d’acteur…) d’une période précise. Victor choisit alors de revivre la semaine la plus marquante de sa vie : celle où 40 ans plus tôt, il rencontra le grand amour… Un film touchant, émouvant et drôle à la fois, le parfait combo pour que ce film me marque et me fasse réfléchir. Car oui, derrière le genre de la comédie se découvre mille et une question aussi bien universelles que parfaitement liées à notre société actuelle telles que la lassitude du temps, la nostalgie, le progrès , l’amour, la jalousie, l’acceptation, mais aussi le refus de notre société actuelle… Je trouve pertinentes les histoires cachant une réelle réflexion psychologique et sociologique. 

Dans le regard de Victor, nous découvrons la peur d’affronter la vie actuelle

Continue reading « La Belle Epoque »

Nina Wu : une descente aux Enfers militante.

Nina Wu : une descente aux Enfers militante.

Nina Wu — Midi Z. 

En compétition dans la catégorie un certain regard, ce drame taiwanais, réalisé par Midi Z, est parvenu à surprendre son public, et ce, à différentes échelles.

Si certains pourraient reprocher au scénario d’être décousu et de manquer de cohérence, cela semble en tout point être un parti pris de la part du réalisateur. Comme l’a fait Satoshi Kon dans son film d’animation Perfect Blue, ou encore Darren Aronosfky avec le fameux Black Swan, le personnage principal semble se perdre et se confondre avec le rôle qu’elle interprète, ce qui peut parfois amener à perdre le spectateur, notamment vis-à-vis d’une concordance temporelle.

Continue reading « Nina Wu : une descente aux Enfers militante. »

Le festival du film, mais pas celui de la parité

Le festival du film, mais pas celui de la parité.

 

 

QUATRE. Mati Diop, Jessica Hausner, Celine Sciamma et Justine Triet.
C’est le nombre de réalisatrices qui sont en compétition pour la palme d’or de cette 72eme édition du festival de Cannes. Et le pire, c’est que c’est un record pour la sélection Cannoise. Retour sur la montée des marches du collectif « 50/50 » pour la parité dans le cinéma, le mouvement Noire n’est pas mon métier du collectif DiasporAct et focus sur le long-métrage documentaire Pygmalionnes de Quentin Delcourt.

 

Né en mars 2018 et constitué de plus de 300 personnalités, le collectif 50/50 s’est fixé pour objectif d’atteindre la parité totale d’ici 2020 dans le cinéma. Un objectif utopique pour certains. En effet, entre la première et la 71e édition du Festival de Cannes c’est près de 1800 films qui ont étés en lice pour la palme d’or. Seuls 82 ont été réalisés par des femmes mais le fameux Graal quant à lui n’a été décerné qu’à une seule d’entre elles : Jane Campion en 1993.

Continue reading « Le festival du film, mais pas celui de la parité »

Hommage au Nanar

Hommage au Nanar

En route pour le Festival de Cannes, l’équipe Clap 8 a souhaité rendre hommage à une catégorie de film bien particulière. Des films qu’on a peu de chance de croiser sur l’emblématique tapis rouge : les Nanars.

Autour du Nanar, les avis divergent

Dans le monde du 7e art, il a ses adeptes, et ses détraqueurs. Certains vous en parlerons amusés, à la sortie d’une séance de ciné où ce film si mauvais a fini pour cette même raison par les faire pleurer de rire. Cette projection qui séduit par ses défauts, qui en devient pour le moins comique, à la différence du « navet », un film aussi fade que le légume qui porte le même nom.

Les plus sceptiques, eux, refuseront de parler du Nanar comme d’une catégorie cinématographique, trop vulgaire selon eux pour mériter une place à part entière dans le monde du grand écran. En partance pour Cannes, la croisette et le tapis rouge, l’équipe Clap 8 tenait à vous parler de ces films qui ne raflent pas souvent les palmes du Festival.

Continue reading « Hommage au Nanar »

Un film yougoslave à plusieurs reprises à Cannes

Un film yougoslave à plusieurs reprises à Cannes

J’ai même rencontré des tziganes heureux (Skupljači perja) est un film yougoslave réalisé par Aleksandar Petrovic, sorti en 1967.

« Dans leur vie la réalité est liée à la fantaisie – ce sont des hommes libres …

J’ai même rencontré des Tziganes heureux est le premier film dans lequel les tziganes parlent leur langue.

La plupart des rôles sont interprétés par de vrais tziganes – ils ne jouent pas dans ce film – c’est leur film. Ils jouent, pour ainsi dire leur propre destinée.»

Aleksandar Petrovic

Résumé : de nombreux tziganes vivent dans la vaste plaine de la Voïvodine, en Serbie, où ils exercent de petits métiers. Vivant de son commerce de plumes d’oie, Bora, jeune et insouciant, se veut libre mais il est marié à une femme plus âgée. Il rencontre Tissa, une jeune sauvageonne, et s’éprend d’elle. Mais Mirta, beau-père de Tissa, déjà son rival en affaires, le devient aussi en amour.

Continue reading « Un film yougoslave à plusieurs reprises à Cannes »

La musique à Cannes – #1

La musique de film #1

Qui aujourd’hui ne peut citer une musique de film qui l’a marqué ? La musique de film est une composante essentielle du cinéma. D’ailleurs, historiquement la musique accompagnait les premiers films avant les dialogues eux-mêmes. La musique peut avoir une vraie influence sur le film, l’intrigue et l’histoire. Au-delà d’un générique ou du complément qu’apportent les musiques de film, elles deviennent même des outils marketing qui vont aider à la construction (voire la promotion) de l’image du film.


Images de la SACEM pour le programme Sans musique y’a comme un hic ! à Cannes 2019

Les musiques de film : un rôle bien précis dans l’œuvre !

Les musiques de film sont de différents typeq. Comme toutes les œuvres artistiques, elles font l’objet d’une distinction qui permet de les identifier, de les classer grâce à des caractéristiques bien précises. Continue reading « La musique à Cannes – #1 »

Histoire du cinéma d’Extreme-Orient à Cannes

Histoire du cinéma d’Extrême-Orient à Cannes

Après avoir écumé les archives et palmarès de Cannes, j’ai constaté que l’Extrême-Orient a souvent répondu présent à l’appel du Festival et ce, quasiment depuis le début de l’aventure cannoise. La sélection se voulant éclectique dès le départ, la première édition officielle qui eu lieu en 1946, offrait onze Grand Prix sur près de onze pays : La France, le Danemark, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Inde, l’Italie, le Mexique, la Suède, la Suisse, l’U.R.S.S et la Tchécoslovaquie. Aucun signe des cinéastes d’Asie de l’Est pour cette première Cannoise, mais cela ne saurait tarder.

Le cinéma japonais, première coqueluche du festival

Il faudra attendre six festivals et l’année 1952 pour voir des réalisateurs japonais faire leurs apparitions avec trois films en compétition. Parmi ces trois films, Le Roman de Genji de Yoshimura Kozaburo sera récompensé par le Prix de Photographie et de Composition Plastique. Deux ans seulement séparent le premier prix, du premier film asiatique à décrocher le graal, la Palme d’Or, appelée à l’époque Grand Prix (nommé Palme d’Or en 1955) avec Les Portes de l’Enfer de Teinosuke Kinugasa. Le commencement d’une histoire d’amour entre le cinéma Japonais et le Festival de Cannes se dévoile. Au total, six films récompensés de 1952 à 1961: Tendre et Folle Adolescence et Kagi de Kon Ichikawa, Le Héron Blanc et Les Portes de l’Enfer de Teinosuke Kinugasa, Le Toit du Japon de Sadao Imamura et Le Roman de Genji de Yoshimura Kozaburo. Et pas une miette à se mettre sous la dent pour les contrées voisines.

Continue reading « Histoire du cinéma d’Extreme-Orient à Cannes »

Les images d’Agnès

Les images d’Agnès

Visages, images…

On pourrait ainsi imaginer une nouvelle exposition dédiée à Agnès Varda et l’intituler “Visages, Images” en référence à son travail récent avec JR tant ses visages à elle sont multiples et son travail artistique autour de l’image également.

D’abord, photographe, elle accompagna Jean Vilar et toute l’équipe du TNP au Festival d’Avignon et les photos qu’elle fit alors furent de nouveau exposées format XXL des années plus tard dans la ville.

Plus tard, cinéaste, elle devança ses camarades de la « nouvelle vague »… Pour une femme qui a passé son enfance au bord de la mer sur les plages du nord de la France et qui a décidé plus tard de camper le décor de son film le plus autobiographique sur une plage. C’est tellement incroyable! Elle avait disposé nombre de photos de famille en noir et blanc dans le sable et aussi de nombreux miroirs dans lesquels tantôt elle se regardait, tantôt les vagues se reflétaient sur encore d’autres visages, d’autres images … Comme une mise en abyme de sa vie mais aussi de son travail.

Continue reading « Les images d’Agnès »

3 lieux éphémères pour se régaler pendant le festival

3 lieux éphémères pour se régaler pendant le festival

Synonymes de strass et de paillettes, les films ne sont pas les seuls stars du Festival de Cannes. Chaque année, de nombreuses marques en profitent pour faire leur show et ouvrent des lieux éphémères spécialement pour l’occasion. Parmi elles, trois grands noms dans le domaine de l’alimentation : Nespresso, Magnum et Mouton Cadet, qui seront de nouveau au rendez-vous cette année.

La Plage Nespresso

Partenaire historique du festival, Nespresso s’installe une fois encore sur la plage de la croisette pour un programme d’exception. Les « Entractes Nespresso » reprennent ! Débutez la journée en douceur avec les petits déjeuners « Vertuo » les pieds dans l’eau. Pour le dîner, retrouvez les « chef à la carte », des repas au cours desquels un talent du cinéma s’associe à son chef favori pour vous proposer une expérience gustative autour du thème du cinéma.
Continue reading « 3 lieux éphémères pour se régaler pendant le festival »