The Major

Sang froid ni loi

 

Plutôt inattendu! Pour tout vous dire, nous ne savions pas encore quel était le film lorsque nous nous sommes assis. The major est sélectionné dans le cadre de la semaine internationale de la critique, or comme nous avons dîner en face de l’espace Miramar, nous avons tenté (sans encore validation de notre badge) d’aller voir le film. Et ce fût une agréable surprise!

Excité par un heureux événement, un capitaine de police renverse un enfant. S’en suit alors un dilemme:  doit il se cacher ou endosser sa responsabilité?

Le réalisateur, Youri Bykov, nous plonge au cœur des personnages. Les choix de réalisation (comme la caméra épaule, qui au début est cependant fatigante) ainsi que la parfaite maîtrise du jeu des acteurs apporte à ce film une dimension réaliste. Le système de corruption qui a lieu  au sein de la police russe y est dévoilé, sans tomber dans le cliché. Si le film démarre doucement, l’intrigue maintient le spectateur jusqu’à la fin du film, ce qui permet permet une bonne dynamique générale.

On vous conseille fortement de le voir, même si il est probable que sa distribution en France soit restreinte!

 

Charlotte et Jazia

L’aventure commence !

Jour J ! Il est tôt, très tôt… Chacun des membres de Clap8 se lève et se prépare. Sur Paris même, en banlieue Nord, Sud, Ouest ou Est, le chemin matinal risque d’être douloureux, nous, jeunes étudiants qui aimons dormir. En banlieue est, à Marne-La-Vallée par exemple, le réveil est fixé à 5h40. Aie, c’est dur. Le cerveau se met en route difficilement mais ça y est.

Bouclons nos valises, prenons les transports en commun quel qu’ils soient et retrouvons nous tous à Gare de Lyon pour prendre l’IDTGV de 7h45. Direction Cannes pour cinq jours, c’est parti !

Isabel Coixet à la Caméra d’or

D’abord, qu’est-ce que c’est la Caméra d’or ? C’est un prix du Festival de Cannes que a été crée en 1978 par Gilles Jacob pour récompenser « le meilleur premier film » parmi toutes les sections du festival : Sélection officielle, en et hors compétition, Un Certain Regard, la Quinzaine des réalisateurs et la Semaine de la critique. Le prix est établi par un jury indépendant dont cette édition du Festival la réalisatrice catalane Isabel Coixet en fait partie.

En 2006, « Paris, Je t’aime » film que raconte une histoire d’amour pour chaqu’un des arrondissements de Paris et réalisé par divers cinéastes parmi lesquels Isabel Coixet, était en compétition pour obtenir le prix Un Certain Regard. Mais c’est vraiment 2009 quand la cinéaste a concouru au prix de la Sélection officielle avec son film « Map of de sounds of Tokyo ». Le film, présenté le dernier, n’a pas beaucoup convaincu la critique ni le jury et elle n’a pas remporté le prix. Au moins, « Map of de sounds of Tokyo » est parti du Festival avec le Prix Vulcain de l’Artiste-Technicien. Et cette Festival 2013 elle pourra vivre la compétition, mais de l’autre côté.

Pour parler de la participation espagnole en générale cette année à Cannes, elle est réduite à trois coproductions : « La vie d’Adèle », avec la France, en Sélection officielle, « La jaula de oro » avec le Mexique et « Wakolda » avec l’Argentine, toutes les deux dans Un Certain Regard. Il faut pas oublier le documentaire « Con la pata quebrada » de Diego Galán, mais qui est hors compétition.

Rumeur : Ryan Gosling sera-t-il là ?

Mesdemoiselles préparez vos mouchoirs, car tout porte à croire que Ryan Gosling ne sera pas présent demain pour la montée des marches de Only God Forgives. Beaucoup d’élément semble aller dans ce sens : Selon Allociné : « son nom n’apparaît sur aucun document officiel, pas plus sur la liste des personnalités présentes à la rituelle conférence de presse que sur le planning des attaché(e)s de presse. »

Fin du mystère demain …

Et vous, vous pensez que Ryan Gosling sera là ou pas ?

L’Espagne critique The Great Gatsby

Great? 

« The Great Gatsby, la déception du premier jour à Cannes » ou « The Great Gatsby se promène à Cannes sans déchaîner des passions », voici les titres que l’on pouvait lire sur deux journaux espagnoles après l’ouverture du 66ème Festival. Deux exemples pour ne pas en mettre des dizaines: tous s’accordaient, ne formant qu’un seul et même avis.

La presse espagnole n’a pas très bien accueilli le nouveau film du réalisateur australien Luhrmann. La mise en scène et sa vision du cinéma sont ce qui provoque la plupart des critiques négatives.

On commence par caractériser Luhrmann comme un cinéaste « connu par ses productions extravagantes ». En second lieu, une pluie de critiques concerne les anachronismes. Difficile alors de succomber à ce Gatsby: d’une part le film n’est pas très fidèle au roman, et d’autre part, l’australien nous avait habitué à un romantisme de grande envergure!

Cependant, l’interprétation que font les acteurs des personnages principaux est très bien évaluée. Carlos Boyero, critique cinématographique à El País, le journal de référence, exprime que pour lui, « le meilleur du film sont les acteurs, on voit vraiment qu’ils essayent de se mettre dans la peau des personnages de Fitzgerald ». Même s’ils n’ont pas été très nombreux, il y a aussi eu des journalistes, qui n’ont pas non plus approuvé le jeu de L. DiCaprio, écrivant que « ce n’était pas son meilleur rôle ».

Malgré ces critiques, les cinémas ont été rempli le weekend dernier, au moins à Valence, lors de la première en Espagne de The Great Gatsby. Les jeunes étaient majoritaires, peut être avaient ils été attirés par la prometteuse bande-annonce…

Et vous, la bande annonce vous suffira t’elle?

Avant Cannes

Ça reste toujours incroyable à penser que notre équipe, moi y compris va partir le Mercredi à Cannes pour le festival de film. Cannes, d’après une chinoise, c’est une ville de la fête française représentative. Tous les grands clichés, le soleil, la mer, les riches, le luxe, des stars, un tapis rouge et un festival incontournable dans le monde.

 

Je suis allée à Cannes une fois l’été dernier. C’était tout simplement une ville des vacances et j’ai l’impression que les gens dans cette ville ne travaillent pas. C’est pourquoi à mon avis Cannes est une ville sans la vie quotidienne ordinaire. Autrement dit là-bas il n’y a pas de stresse à vivre, là-bas c’est un endroit où l’on vit les rêves. Donc qu’est-ce que les rêves que Cannes nous offre ?

 

Tout d’abord, le beau temps tout au long de l’année à côté de la mer Méditerranée. C’est déjà assez irrésistible. Puis Bling Bling, les stars entourées d’une aura mystérieuse et les élites cinéastes, tous brillent ! Ensuite, les films pendant le festival, chaque film est aussi construit par un rêve donné, n’est-ce pas ? Ils se retrouvent à Cannes et  constituent l’ensemble de rêve.

 

A propos de nous, nous expérimenterons ce rêve avec la perspective des jeunes, de Clap8 et de Paris8. On vous décrira notre perception à temps à partager cette expérience unique.

 

 

Meng

Cannes, festival de tous les excès

Regarder des films toute la journée, faire la fête tous les soirs, acheter des nouvelles chaussures et de nouveaux vêtements… Que permet le festival de Cannes qu’on ne fait pas dans la vie de tous les jours ? Ou plutôt que fait-on sous prétexte du festival de Cannes, et qui est infaisable dans la vie ordinaire ?

 

En préparation de mon séjour à Cannes depuis déjà une bonne semaine, j’ai réalisé le premier des nombreux excès autorisé par le festival : l’achat de vêtements, et plus particulièrement, celui de chaussures et de robes. Comprenez-vous, il me fallait bien une belle robe pour monter les marches et me pavaner sur le tapis rouge. Et puis des escarpins qui vont avec, sinon de quoi aurais-je l’air ? Et d’ailleurs, pendant que j’y pense, il me faut une autre robe pour aller avec les sandales à talons achetées sur internet. Ce n’est pas forcément pour moi mais pour le festival de Cannes !

Mettre ensuite tous ces habits dans une valise. Réaliser qu’elle est trop petite, qu’il n’y a plus de place. Et voir que la moitié des affaires n’y sont même pas mises. Pour partir cinq jours, le bagage aurait pourtant dû suffire. Mais là, c’est Cannes ! Et je m’indigne du fait que les fabricants de bagages n’aient pas prévu d’en faire une spécialement pour le festival. C’est-à-dire, une qui serait plus longue, plus large aussi, avec des pochettes pour quatre-cinq paires de chaussures, un espace pour que les robes ne se froissent pas et avec une promotion : pour tout achat, le porteur de valise offert ! Bon, je crois que le plus simple est que je prenne une valise plus grande.

Puis, regardant la pluie tomber (la même qui se déchaîne en ce moment sur Cannes, décidément on en revient toujours au même sujet), je pense à ce que je ferai là-bas. Et particulièrement à ce que ferai à Cannes que je ne pourrai pas dans ma vie ordinaire. Si ! vous savez ! La vie de tous les jours, celle vers qui je vais revenir après ma semaine de strass, de paillettes et de projecteurs.

Tout d’abord, je désobéirai à l’un des préceptes parentaux qu’on nous inflige dès notre plus tendre enfance : je vais regarder des films toute la journée. Mais ce, sans traîner sur le canapé ! En allant au cinéma plusieurs fois par jour, en y accédant avec cette chère accréditation. Et je ne deviendrai pas insociable pour autant, comme on aime à penser des individus qui se prélassent devant leur télévision toute la journée.

Et au contraire ! Dans les files d’attente (assez récurrentes) à l’entrée des salles de cinéma, nous serons entourés d’amateurs du 7ème art, de journalistes généralistes ou cinématographiques. En être social qui se respecte, je me socialiserai et romprai ainsi avec une règle instaurée par la société, par laquelle on ne parle pas aux inconnus. Au festival de Cannes, « parler aux inconnus » est aisé : dans la rue, sur la croisette, au restaurant, dans les soirées. Il n’y a plus (ou moins) de règles d’inhibition. Et ce, parce que le festival, outre d’être un événement cinématographique de référence, est également un lieu de rencontres et de contacts.

À la fin de cette journée entièrement consacrée au cinéma, il y a la soirée entièrement consacrée… à la fête ! Mon accréditation me permettant d’entrer dans tous les antres des Bacchanales modernes, le choix du lieu risquera d’être compliqué. Mais comme à Cannes, la fête, c’est tous les soirs, je vais pouvoir essayer de nombreux endroits. (Oui oui, j’ai bien dit tous les soirs.)

Si je résume, qu’est-ce Cannes ? Un grand festival cinématographique, oui. Mais encore ? C’est le festival de tout. Le festival de tous les prétextes pour acheter des vêtements et des chaussures en quantité infinie, pour discuter avec n’importe quelle personne. C’est le festival de tous les excès, qui nous autorise à visionner des films toute la journée et à faire la fête tous les soirs. Et si nous faisions toutes ces choses dans la « vie hors-Cannes », nous serions qualifiés d’accros du shopping, de superficiels,  de paresseux, et j’en passe. Finalement, Cannes, c’est aussi le festival du « Tout est permis » !

 

Florine Garreau

Le Passé, d’Asghar Farhadi

Non, le passé n’appartient pas qu’au passé.

 

Alors que la présence d’Ahmad (interprété par Ali Mosaffa) à Paris aurait pu se limiter à la signature de son divorce (de Marie, interprétée par Bérénice Béjo), ce dernier va être amené à lever le voile sur des secrets inavoués. 

A travers ce nouveau film Le Passé, Asghar Farhadi nous prouve une nouvelle fois l’étendue de son talent. Le rythme est maîtrisé avec brio : le réalisateur sait prendre son temps et on apprécie. Il nous fait entrer dans cette famille re(dé)composée, tout en maintenant une certaine distance : le jeu de l’espace (non continu) entre les personnages et la caméra illustre les difficultés des protagonistes à communiquer entre eux.

Notons également le jeu sans artifice des acteurs, notamment le jeune Elyes Aguis qui est aussi convaincant dans les scènes « légères » que dans les moments plus dramatiques.

En somme, Le Passé est un film à voir, qui saura à coup sûr vous bouleverser.

Vous y (re)découvrirez entre autre le sens du proverbe d’Aulus Gellius, « la vérité est la fille du temps. »

Oui Gatsby !

Si la presse espagnole semble ne pas avoir apprécié The Great Gatsby, ce n’est pas mon cas, moi, membre de l’équipe Clap8. C’est d’ailleurs avec ce film réalisé par Batz Luhrmann que la Croisette a ouvert son festival. On comprend pourquoi ! Un film réussi, beau et intrigant pour plusieurs raisons.

 

Ce qu’on a adoré

La réalisation est à couper le souffle. Les acteurs possèdent un jeu si réaliste qu’on se plonge vite dans l’histoire – mention spéciale pour Leonardo DiCaprio qui incarne parfaitement Gatsby-. S’ajoute à cela des lieux magnifiques qui semblent réels (qui emplissent nos yeux d’étoiles) et une intrigue fascinante qui suscite toute notre curiosité du début à la fin. Tout est donc mis en œuvre pour faire voyager le spectateur et ça marche ! La musique est originale, avis que certains proches ne partagent pas. Et oui, reprendre Crazy In Love de Beyoncé et l’adapter à l’univers musical de l’époque, s’avère justement crazy, et surtout risqué. Cela étant, l’âme de la chanson reste intacte et l’effet est là ! Pari réussi ! Ce que je retiens également de cette réalisation, ce sont les fêtes de Gatsby si impressionnantes qu’elles semblent irréelles. Ce qui est certain, c’est qu’elles donnent envie d’y participer !

Ce qu’on a moins aimé

Une réalisation géniale oui… Mais il faut tout de même concéder certains longueurs et ce, particulièrement au début du film. En effet, l’intrigue commence avec Nick Carraway, cousin de la prétendante de Gatsby et narrateur de l’histoire. Nous le retrouvons dans un endroit aux opposés de (opposé à) l’univers si glamour, tout en paillettes et peut être superficiel du milieu du Great Gatsby. Autre aspect également moins apprécié, ce n’est pas tant le jeu de Carrey Mulligan mais plutôt son personnage très irritant. Femme entretenue, elle est une « petite fille idiote » (selon ses propres termes, en espérant ce caractère pour sa future fille) et incarne à merveille son personnage de gourde. Incapable de prendre des décisions, elle laisse même le droit aux hommes de dicter ses émotions. En somme, Daisy est une petite chose fragile dont il faut prendre soin, incapable de penser par elle-même et passive dans ses propres histoires.

 

Après tout, ce qu’on a moins aimé ne sont que des détails. Vous l’aurez donc compris, dans l’ensemble, on a plutôt beaucoup apprécié le film. On vous le conseille !

Mélodie

Retour sur les moments forts de la première journée du Festival

Des photocalls, une montée des marches, et de la pluie  au rendez-vous de la journée d’ouverture de la 66è édition du Festival de Cannes!

Film d’ouverture oblige, la première conférence de presse sur un film en compétition : Gatsby le magnifique de Baz Luhrmann avec en Guest star Leonardo DiCaprio, Carey Mulligan et Tobey Maguire ouvre les successions de conférences qui auront lieu tout au long du festival. Se ressent une équipe heureuse d’être à Cannes pour présenter son film. Leonardo DiCaprio signe quelques autographes avant d’entrer dans le Palais des Festivals pour la conférence.

Le rituel du Photocall ne manque pas à l’appel. L’équipe de Gatsby le magnifique se prête au jeu. Costume en deux tons pour Baz Luhrman, plus classique pour Tobey Maguire et Leonardo DiCapro, les actrices Carey Mulligan et Isla Fisher ont également opté pour la sobriété afin de se prêter au jeu des photographes.

C’est ensuite sous un torrent de pluie que toute l’équipe du film prend dans la soirée la direction du Palais des Festivals pour inaugurer la première montée des marches menant à la cérémonie d’ouverture où l’on a pu apercevoir Ludivine Sagnier ou Freida Pinto.

Sur la cérémonie d’ouverture, c’est tout en émotion qu’Audrey Tautou, maîtresse de cérémonie déroule son discours jusqu’à la présentation du président du jury Steven Spielberg. Standing ovation pour le réalisateur, très ému qui lancera un « mon dieu! » en français. Spielberg présentera à son tour les membres du jury : Nicole Kidman, Daniel Auteuil, Lynne Ramsay, Christoph Waltz, Vidya Balan, Cristian Mungiu, Ang Lee et Naomi Kawase.

S’ensuit un hommage au président du jury par une reprise de la bande originale du film du réalisateur La Couleur Pourpre par un chœur gospel.

La cérémonie se termine par Leonardo Dicaprio et Amitabh Bachchan montant sur scène pour déclarer ouverte la 66ème édition du Festival de Cannes !