Zulu

En Afrique du Sud, les guerres de gang et tensions entre noirs et blancs déciment le pays au quotidien. C’est dans ce contexte que Jérôme Salle pose l‘intrigue de Zulu, drame policier aux allures de série américaine du dimanche soir.

Tous les éléments qui en constituent le schéma narratif tendent à nous porter au coeur de l‘histoire,mais sans jamais nous surprendre. On a le classique trio de flics de choc : le beau gosse torturé émotionnellement, l‘autre blessé physiquement aujourd’hui au service de ses compatriotes, et le troisième, fidèle et stable en tout point, agissant en véritable pillier pour ses deux coéquipiers.

Le côté “enquête“ du film est sympathique ; les premières scènes attirent particulièrement notre attention et nous donnent envie de voir le suite. Pourtant, malheureusement, on devine déjà le dénouement. On continue à espérer voir du suspens et des étincelles, mais même les répliques des personnages sont “téléphonées“.

Attention Zulu reste cependant un film sympathique, pas exceptionnel mais divertissant, avec un scénario bien ficellé bien que pas transcendant. On retrouve un Orlando Bloom excellent en enquêteur négligé mais dévoué pour ses amis et passionné par son métier.

Ce qu‘on ne pardonne pas au réalisateur en revanche, c‘est le manque de paysages sud-africains à l‘écran. Avec un peu plus de jolies images locales pour accompagner la bande son relativement correcte du film, Zulu aurait définitivement gagné quelques points supplémentaires dans notre estime. Pour l‘heure, c’est un 6,5/10 que nous lui attribuons.

Only God Forgives : avis partagés

Maryam (plutôt pour) :

Only God Forgives est un magnifique film mais d‘une violence rare. Magnifique de par les nombreux effets de surcadrage et superbes plans d‘architecture de la Thaïlande. Violent à cause des multiples scènes de bagarres, meurtres et mutilations. Outre ces instants insoutenables pour les âmes sensibles, le film n‘est pas oppressant, l‘ambiance globale ne nous met pas mal à l‘aise. On peut donc profiter des très sympathiques musiques qui agrémentent les différentes poursuites de vengeance et même si le scénario est un peu plat, et que Ryan Gosling déçoit ses fans dans un rôle de fils à maman (malgré lui) exaspérant, on apprécie tout de même pleinement ce drame de Nicolas Winding Refn.

Marine (plutôt contre) :

Errance géographique et cinématographique. Refn rencontre le problème du réalisateur désorienté, parti sur un autre continent comme un Wong Kar-Waï américanisé et finalement complètement déculturé. Les scènes de bordels mystiques s’alternent avec des scènes de violence souvent insoutenables, toujours gratuites et filmées avec complaisance. Jamais on ne retrouvera l’électricité fiévreuse de Drive et le magnétisme de ses images. Ici, elles sont livrées à elle même, se perdent et se diluent, ne sachant que signifier. Même Kristin Scott Thomas en étonnante pétasse blonde ne viendra pas sauver ce constat. Le vide stylisé n’a jamais rien donné d’élégant.

Les autres avis suivent… Cannes n’attend pas !

Le Passé, une question de temps ? Un deuxième avis

Le passé, ou l’histoire ordinaire d’une famille vivant en banlieue ? Vue sur le RER, maison modeste et en désordre ainsi qu’une ambiance calme forment le cadre de l’action. Mais ici, règne davantage un calme pesant qu’apaisant. En réalité, le poids n’est pas tant dû au lieu qu’à l’univers prégnant au sein de la famille. Ai-je dit le mot famille ? Peut-on nommer ces personnes ainsi ? A titre d’illustration, autour du personnage principal incarné par Bérénice Béjo, il y a trois hommes : le père de ses enfants qui n’apparaît pas, l’ex-mari qui revient d’Iran pour signer les papiers du divorce, et le nouveau compagnon qui cherche encore sa place. Les enfants ? Deux filles du côté de la femme, et un petit garçon pour le nouveau mâle. Triste bilan d’une histoire digne d’un mauvais téléfilm ? Détrompez-vous !

Le réalisateur nous offre un festival d’émotions. Nous n’irons pas jusqu’à dire que le spectateur vivra une véritable catharsis. Mais, il aura l’occasion de ressentir les sentiments comme les personnages, rattrapés par leur passé. Des frissons vous parcourront le corps en imaginant vivre leur situation.Tourmentés entre l’amour, la dignité, la culpabilité et la douleur. Donc oui, j’énonce encore le mot famille, car au milieu de tout ce capharnaüm ainsi que des diverses crises et rebondissements, ce mot, ce concept fait sens, et ces individus restent unis.

Pourtant, plus de deux heures de films amènent quelques longueurs, notamment au début. La véritable mise en place de l’histoire tarde. Les acteurs marquent de longs temps d’arrêt avant de s’exprimer. C’est ce qui donne la véracité du film, mais les intenses émotions suffisaient.

En somme, malgré ce petit bémol, un jeu d’acteurs remarquable et une histoire nous transporte au sein de la vie de ces personnages. Une nouvelle œuvre pour Asghar Farhadi, qui envahira les esprits avec sa subtile fin dite « ouverte », où une liberté totale est laissée au spectateur d’imaginer la suite de l’histoire.

The Major

Sang froid ni loi

 

Plutôt inattendu! Pour tout vous dire, nous ne savions pas encore quel était le film lorsque nous nous sommes assis. The major est sélectionné dans le cadre de la semaine internationale de la critique, or comme nous avons dîner en face de l’espace Miramar, nous avons tenté (sans encore validation de notre badge) d’aller voir le film. Et ce fût une agréable surprise!

Excité par un heureux événement, un capitaine de police renverse un enfant. S’en suit alors un dilemme:  doit il se cacher ou endosser sa responsabilité?

Le réalisateur, Youri Bykov, nous plonge au cœur des personnages. Les choix de réalisation (comme la caméra épaule, qui au début est cependant fatigante) ainsi que la parfaite maîtrise du jeu des acteurs apporte à ce film une dimension réaliste. Le système de corruption qui a lieu  au sein de la police russe y est dévoilé, sans tomber dans le cliché. Si le film démarre doucement, l’intrigue maintient le spectateur jusqu’à la fin du film, ce qui permet permet une bonne dynamique générale.

On vous conseille fortement de le voir, même si il est probable que sa distribution en France soit restreinte!

 

Charlotte et Jazia

L’aventure commence !

Jour J ! Il est tôt, très tôt… Chacun des membres de Clap8 se lève et se prépare. Sur Paris même, en banlieue Nord, Sud, Ouest ou Est, le chemin matinal risque d’être douloureux, nous, jeunes étudiants qui aimons dormir. En banlieue est, à Marne-La-Vallée par exemple, le réveil est fixé à 5h40. Aie, c’est dur. Le cerveau se met en route difficilement mais ça y est.

Bouclons nos valises, prenons les transports en commun quel qu’ils soient et retrouvons nous tous à Gare de Lyon pour prendre l’IDTGV de 7h45. Direction Cannes pour cinq jours, c’est parti !

Isabel Coixet à la Caméra d’or

D’abord, qu’est-ce que c’est la Caméra d’or ? C’est un prix du Festival de Cannes que a été crée en 1978 par Gilles Jacob pour récompenser « le meilleur premier film » parmi toutes les sections du festival : Sélection officielle, en et hors compétition, Un Certain Regard, la Quinzaine des réalisateurs et la Semaine de la critique. Le prix est établi par un jury indépendant dont cette édition du Festival la réalisatrice catalane Isabel Coixet en fait partie.

En 2006, « Paris, Je t’aime » film que raconte une histoire d’amour pour chaqu’un des arrondissements de Paris et réalisé par divers cinéastes parmi lesquels Isabel Coixet, était en compétition pour obtenir le prix Un Certain Regard. Mais c’est vraiment 2009 quand la cinéaste a concouru au prix de la Sélection officielle avec son film « Map of de sounds of Tokyo ». Le film, présenté le dernier, n’a pas beaucoup convaincu la critique ni le jury et elle n’a pas remporté le prix. Au moins, « Map of de sounds of Tokyo » est parti du Festival avec le Prix Vulcain de l’Artiste-Technicien. Et cette Festival 2013 elle pourra vivre la compétition, mais de l’autre côté.

Pour parler de la participation espagnole en générale cette année à Cannes, elle est réduite à trois coproductions : « La vie d’Adèle », avec la France, en Sélection officielle, « La jaula de oro » avec le Mexique et « Wakolda » avec l’Argentine, toutes les deux dans Un Certain Regard. Il faut pas oublier le documentaire « Con la pata quebrada » de Diego Galán, mais qui est hors compétition.

Rumeur : Ryan Gosling sera-t-il là ?

Mesdemoiselles préparez vos mouchoirs, car tout porte à croire que Ryan Gosling ne sera pas présent demain pour la montée des marches de Only God Forgives. Beaucoup d’élément semble aller dans ce sens : Selon Allociné : « son nom n’apparaît sur aucun document officiel, pas plus sur la liste des personnalités présentes à la rituelle conférence de presse que sur le planning des attaché(e)s de presse. »

Fin du mystère demain …

Et vous, vous pensez que Ryan Gosling sera là ou pas ?

L’Espagne critique The Great Gatsby

Great? 

« The Great Gatsby, la déception du premier jour à Cannes » ou « The Great Gatsby se promène à Cannes sans déchaîner des passions », voici les titres que l’on pouvait lire sur deux journaux espagnoles après l’ouverture du 66ème Festival. Deux exemples pour ne pas en mettre des dizaines: tous s’accordaient, ne formant qu’un seul et même avis.

La presse espagnole n’a pas très bien accueilli le nouveau film du réalisateur australien Luhrmann. La mise en scène et sa vision du cinéma sont ce qui provoque la plupart des critiques négatives.

On commence par caractériser Luhrmann comme un cinéaste « connu par ses productions extravagantes ». En second lieu, une pluie de critiques concerne les anachronismes. Difficile alors de succomber à ce Gatsby: d’une part le film n’est pas très fidèle au roman, et d’autre part, l’australien nous avait habitué à un romantisme de grande envergure!

Cependant, l’interprétation que font les acteurs des personnages principaux est très bien évaluée. Carlos Boyero, critique cinématographique à El País, le journal de référence, exprime que pour lui, « le meilleur du film sont les acteurs, on voit vraiment qu’ils essayent de se mettre dans la peau des personnages de Fitzgerald ». Même s’ils n’ont pas été très nombreux, il y a aussi eu des journalistes, qui n’ont pas non plus approuvé le jeu de L. DiCaprio, écrivant que « ce n’était pas son meilleur rôle ».

Malgré ces critiques, les cinémas ont été rempli le weekend dernier, au moins à Valence, lors de la première en Espagne de The Great Gatsby. Les jeunes étaient majoritaires, peut être avaient ils été attirés par la prometteuse bande-annonce…

Et vous, la bande annonce vous suffira t’elle?

Avant Cannes

Ça reste toujours incroyable à penser que notre équipe, moi y compris va partir le Mercredi à Cannes pour le festival de film. Cannes, d’après une chinoise, c’est une ville de la fête française représentative. Tous les grands clichés, le soleil, la mer, les riches, le luxe, des stars, un tapis rouge et un festival incontournable dans le monde.

 

Je suis allée à Cannes une fois l’été dernier. C’était tout simplement une ville des vacances et j’ai l’impression que les gens dans cette ville ne travaillent pas. C’est pourquoi à mon avis Cannes est une ville sans la vie quotidienne ordinaire. Autrement dit là-bas il n’y a pas de stresse à vivre, là-bas c’est un endroit où l’on vit les rêves. Donc qu’est-ce que les rêves que Cannes nous offre ?

 

Tout d’abord, le beau temps tout au long de l’année à côté de la mer Méditerranée. C’est déjà assez irrésistible. Puis Bling Bling, les stars entourées d’une aura mystérieuse et les élites cinéastes, tous brillent ! Ensuite, les films pendant le festival, chaque film est aussi construit par un rêve donné, n’est-ce pas ? Ils se retrouvent à Cannes et  constituent l’ensemble de rêve.

 

A propos de nous, nous expérimenterons ce rêve avec la perspective des jeunes, de Clap8 et de Paris8. On vous décrira notre perception à temps à partager cette expérience unique.

 

 

Meng